Les ATR successives en 2015, et la nouvelle pour 2016, rendent peu lisibles les montants définitifs à percevoir. Certains d’entre vous devront redonner le trop perçu, d’autres doivent percevoir bientôt les soldes d’aides.
PAC 2015
Il y a eu jusqu’à 3 versements d’ATR (PAC 2015) pour certains agriculteurs. Ce n’était que des avances de trésorerie. Les soldes de paiements d’aides sont très étalés (décembre pour les ovins caprins, mai pour les bovins …). Les derniers auront lieu en décembre 2016 (voir calendrier). A chaque détermination de l’aide définitive, le montant est déduit de l’ATR avancée.
Tant que l’ATR n’est pas soldée, il n’y a pas de nouveau versement en trésorerie. Et ce solde est reporté sur l’aide suivante à déterminer définitivement. ATTENTION certaines exploitations ont perçu une ATR supérieure au montant définitif à percevoir. C’est notamment le cas des JA, des situations avec un historique d’aides 2014 très élevé, des éleveurs qui primaient beaucoup de génisses dans le cadre de la PMTVA, certains bénéficiaires de MAET ou MAEC … Ces exploitations devront restituer le trop perçu. Il sera probablement déduit sur les aides PAC 2016 ou l’ATR 2016.
Si l’ATR est soldée, la détermination définitive de l’aide suivante, s’accompagne d’un paiement complémentaire.
Le solde (négatif ou positif) des aides découplées, des aides couplées végétales et de l’ICHN devrait intervenir entre le 10 septembre et fin octobre, conduisant à des paiements ou des ordres de retenu sur les paiements à venir.
PAC 2016
Le ministère a reconduit le principe de l’ATR pour 2016 (voir article ATR 2016). Les soldes d’aides seront plus précoces (voir calendrier). Mais l’aide découplée va continuer d’évoluer : convergence des DPB (réduction des DPB au-dessus de la moyenne, diminution des DPB inférieurs à la moyenne), doublement du paiement redistributif. Quelques exploitations ayant des montants unitaires de DPB très élevés, risquent de percevoir un montant d’ATR plus élevé que le montant définitif. Le trop perçu devra lui aussi être restitué.
Le ministère met en place un programme d’aides ponctuelles pour les matériels en faveur de la qualité de l’air dans les élevages intensifs de porcs et de volailles.
Un plan d’action « pour améliorer la qualité de l’air » est mis en place par la Ministre de l’Environnement afin de répondre à un objectif de réduction des émissions nationales de certains polluants atmosphériques dont l’ammoniac (objectif national -13% à l’horizon 2030).
Par ailleurs l’évolution prochaine des normes européennes doit rendre obligatoire, pour les plus gros élevages, l’utilisation de ces techniques. Ils devront se mettre en conformité avec ces nouvelles exigences.
Un programme d’aides ponctuelles est donc ouvert pour les exploitations suivantes (soumises à la rubrique ICPE 3660) :
plus de 40 000 emplacements volailles
plus de 2 000 emplacements de porcs en production ou plus de 750 emplacements pour les truies
Les demandes sont à effectuer avant le 31 Décembre 2016.
Les matériels éligibles :
Les matériels éligibles sont des matériels neufs :
– Les rampes équipées de pendillards à tubes traînés ou sabots traînés (pour lisier) ;
– Les enfouisseurs (pour lisier) à rainures ouvertes ou à rainures fermées ;
– Les couvertures de fosses à lisier ;
– Les laveurs d’air, si la ventilation est centralisée dans le bâtiment ;
– Les racleurs de lisier (élevages de poules pondeuses, reproductrices et de porcs);
– Les tapis d’évacuation des fientes de volailles.
Le taux d’aide est de 40%, majoré de 20% pour un JA ou dans le cas d’un projet collectif. Le plafond des investissements aidés est de 100 000€.
Les investissements ne peuvent faire l’objet d’autres subventions dans le cadre du PCAE, PDRR,…
Le budget alloué à la mesure est de 10 millions d’euros et les demandes d’aide seront traitées dans leur ordre d’arrivée.
Ce dispositif a pour objectif de revoir le financement court terme et moyen terme de l’exploitation, selon des modalités que les banques examineront au cas par cas : allongement de durée, regroupement d’encours existants par de nouveaux emprunts, report d’annuités en fin de période, emprunt de renforcement du fonds de roulement. Il est prévu la possibilité d’intervention de BPIFrance pour garantir une partie des restructurations.
Les bénéficiaires sont tous les éleveurs en difficulté conjoncturelle.
Les banques se sont engagées à la modération sur les taux et les indemnités de remboursement auprès de l’état. Elles pourront examiner au cas par cas chaque situation selon les modalités suivantes :
allongement de la durée des encours des prêts à moyen et long terme existant, en priorité ceux finançant le foncier et l’immobilier qui correspondent à des investissements structurants ;
regroupement d’encours existants (court, moyen et long terme) par de nouveaux prêts à moyen et long terme ;
possibilité de report d’annuités en fin de période :
pour les récents installés (installés depuis moins de 6 ans, bénéficiaires ou non des aides à l’installation, en priorité les JA dans leur 6ème année d’installation) et les récents investisseurs
au cas par cas pour les autres ;
nouveaux crédits de renforcement du fonds de roulement.
A noter que les prêts bonifiés ne peuvent pas faire l’objet d’une mesure de restructuration.
Pour faciliter l’accompagnement des banques, l’Etat a prévu que BPIFrance puisse garantir les restructurations étudiées par les banques. La garantie est accordée pour la durée du crédit, comprise entre 2 et 15 ans. Il y aura un coût appelé sur le capital restant dû :
consolidation de prêts (CT, MT, LT), nouveaux prêts de renforcement de fonds de roulement
quotité de garantie : au maximum 50 %
coût : 0,70% annuel du capital restant dû pour une quotité de garantie de 50% ;
allongement sensible de la durée d’encours de prêts (MT, LT), y compris avec rééchelonnement, et sans abandon de créances ni renoncement aux sûretés affectées initialement aux prêts concernés ;
au maximum 70 %
coût : 0,98% annuel du capital restant dû pour une quotité de garantie de 70% ;
Dans certains cas, une partie du coût de la commission de garantie pourra être prise en charge par le FAC élevage, et notamment l’allongement des prêts d’au moins 2 ans et la consolidation des prêts court terme ou moyen terme.
Il est bien évident que les banques engageront des restructurations dans les exploitations dont la ressource structurelle moyenne (EBE) permet de faire face aux nouvelles échéances des financements restructurés. L’examen ne peut donc être que du cas par cas.
Les bénéficiaires de la garantie BPIFrance sont les suivants :
– entreprises relevant des codes NAF « élevage » : 01.41Z ; 01.42Z ; 01.45Z ; 01.46Z ; 01.50Z (pas de passage obligatoire en cellule d’urgence) ;
– entreprises qui ne relèvent pas de ces codes NAF mais qui sont qualifiées d’entreprises d’élevage par la cellule d’urgence.
Deux éleveurs de vaches laitières bio (GAEC Les Jonquilles), nous expliquent comment s’est déroulée leur conversion vers le bio et quelles ont été les décisions déterminantes pour la réussite de ce projet.
Retrouvez les témoignages des exploitants du Gaec les Jonquilles :
Pour les maïsiculteurs spécialisés, la date limite de dépôt des dossiers de certification maïs (pour la dérogation au verdissement) est finalement repoussée du 27 avril au 15 mai 2015.
Sont concernés les exploitations qui disposent d’une surface arable supérieure à 10 ha et dont la part de production de maïs (du genre zea) représente plus de 75 % de la surface arable et qui souhaitent conserver leur assolement.
Les attestations de certification devront être jointes au dossier Pac. A noter, cela peut concerner aussi les éleveurs, qui ont beaucoup de maïs, peu d’herbe et pas de cultures