Résultats partiels : Lait de vache et de chèvre
Retrouvez les résultats partiels de 2017 sur le lait de vache et le lait de chèvre.
Retrouvez les résultats partiels de 2017 sur le lait de vache et le lait de chèvre.
Retrouvez les résultats partiels de 2017 sur les cultures.
Retrouvez les résultats partiels de 2017 sur les productions spécialisées ( porcs, volailles, lapins,).
Le livre blanc « Références agricoles » est rédigé par nos conseillers Cerfrance spécialisés en agriculture, il a pour objet de vous présenter l’analyse et les perspectives des différents filières agricoles : production laitière,production caprine, production porcine, aviculture, cuniculture et les grandes cultures.
Les départs à la retraite non remplacés, la sécheresse dans certaines zones et le manque de trésorerie dans les élevages ont conduit à une hausse significative des abattages de vaches allaitantes, en Vendée (51 076 vaches, +5%/2016) et en France (+6%/2016). En outre, la consommation de viande bovine poursuit son érosion (-2%/2016) et les abattages de vaches laitières restent à un niveau élevé (même si -1%/2016). Ainsi, les prix de vente sont resté à un faible niveau en 2017 (source : CERFRANCE Vendée) :
Les marges brutes des vaches sont en retrait (source : CERFRANCE Vendée) :
Marge Brute | Produit | Coût alimentaire | |
Race Charolaise | 662 €/VA (-36 €/2016) | -13 €/VA | +19 €/VA |
Race Blonde d’Aquitaine | 830 €/VA (-29 €/2016) | +36 €/VA | +61 €/VA |
A noter que la décapitalisation a générée une hausse du produit dans certains élévages. De plus, les aléas climatiques et la qualité des fourrages récoltés n’ont pas permis une réduction du coût alimentaire.
En ce qui concerne le jeune bovin allaitant, l’année a été meilleure. En lien avec la baisse de la production (46 068 JB soit -4%/2016), le rebond de la consommation italienne de viande bovine et à un transfert de la consommation allemande de la viande de porc vers la viande bovine, le prix du JB a progressé, et ce quelque soit la race (source : Cerfrance Vendée) :
L’année a également été atypique avec l’absence de baisse saisonnière au printemps, puis une forte hausse du prix en été, avec un écart de +34 cts/kgc/2016 durant tout l’automne.
La marge brute du jeune bovin s’améliore, même si, comme pour les vaches, le coût alimentaire a augmenté (source : Cerfrance Vendée) :
Marge Brute | Produit | Coût alimentaire | |
Race Charolaise | 397 €/JB (+63 €/2016) | +72 €/JB | +5 €/JB |
A court-terme, il semble que la phase de décapitalisation va se poursuivre, avec un recul du potentiel d’engraissement. A moyen-terme, les évolutions sont plus incertaines. Le système naisseur-engraisseur est remis en question dans certains élevages. La Vendée est récemment devenue exportatrice nette de broutards. Néanmoins, des projets d’ateliers d’engraissement de jeunes bovins existent (spécialisation ou reconversion laitière). Une majorité de départs à la retraite ne sont pas remplacé. Toutefois, des jeunes sont motivés, et s’installent au sein de l’exploitation familiale ou entre tiers, en développant le cheptel. Également, les projets de conversion en agriculture biologique se font de plus en plus nombreux.
Transversalement à ces modifications de systèmes, les éleveurs s’orientent vers une de ces 4 stratégies pour surmonter les difficultés :
Aucune stratégie n’est idéale, la plus pertinente dépend de l’éleveur et de l’élevage. Les cohérences doivent être au cœur de la réflexion : chargement, coût alimentaire au regard du produit, marge bovine à l’hectare comparée au potentiel des cultures, charge de mécanisation selon le cheptel, potentiel d’investissements par rapport à l’EBE, …
Ainsi, il apparait bien difficile de définir les types d’exploitations de bovins allaitants qui composeront le paysage vendéen. Néanmoins, la diversité des systèmes et des éleveurs, qui constitue une des forces de la filière, devrait toujours être d’actualité.
Retrouvez les résultats 2017 en viande bovine Vendéens ainsi que les perspectives 2018 par les conseillers spécialisés Cerfrance Vendée. Pour télécharger, l’ensemble des résultats cliquez-ici.
Après une année 2016 compliquée suite à une chute des rendements et des problèmes de qualité en céréales à paille dans un contexte marché difficile, les revenus des céréaliers vendéens s’améliorent en 2017 et ceci malgré des prix de vente inférieurs.
En effet, les rendements des céréales sur la campagne 2017 reviennent au niveau de la moyenne quinquennale et ceux concernant les oléagineux sont supérieurs. Exemple avec les rendements du blé tendre en bocage qui augmentent de 10 q / ha pour se situer à 69 q / ha et ceux du colza de 5 q / ha pour se situer à 37 q / ha. D’autre part, les intrants diminuent d’une cinquantaine d’euros / ha, principalement la charge d’engrais du fait du prix.
Dans ce contexte, la marge brute sur les cultures de vente progresse en moyenne de 150 € / ha.
Quant aux charges de structure, elles continuent leur évolution à la baisse. Il y a des phénomènes mécaniques. Les cotisations sociales 2017 sont impactées par les bas revenus 2016. Les charges de carburant ont aussi diminué depuis 2016 du fait du prix. Elles évoluent à la baisse compte tenu aussi des choix des exploitants, notamment par une politique d’investissement ralentie, même avec l’avantage fiscal du suramortissement. Entre 2013 et 2017, on devrait constater une baisse de près de 100 € / ha.
L’évolution des marges est légèrement différente selon les secteurs de la Vendée et encore une fois les rendements sont relativement hétérogènes selon le potentiel agronomique, l’itinéraire cultural et les conditions climatiques locales. Au niveau du bocage, les bons rendements en blé tendre, et les très bons en oléagineux au regard des moyennes quinquennales confortent la marge des cultures. Pour la plaine, si le blé dur et le maïs grain retrouvent des rendements dans la moyenne, il manque encore quelques quintaux pour le blé tendre. Quant au marais, les marges du blé dur et du tournesol s’améliorent grâce à de bons rendements.
Dans ces conditions, les ressources financières des céréaliers vendéens au travers de l’EBE se confortent par rapport à l’année passée. Le niveau d’EBE devrait progresser d’environ 150 € / ha entre 2016 et 2017. Au final, les tendances d’EBE / UTH sont les suivantes :
30 000 € à 35 000 € Bocage
35 000 € à 40 000 € Plaine non irrigants
45 000 € à 50 000 € Plaine irrigants
65 000 € à 70 000 € Marais
Ils sont néanmoins inférieurs aux moyennes quinquennales 2012/2016 qui restent à pondérer compte tenu du très bon niveau de 2012.
Ces évolutions de revenus sont donc liées aux meilleurs rendements et à la contraction des charges. Les prix de vente sont en diminution du fait d’une récolte mondiale abondante, la production russe pèse sur le prix des blés, et les productions américaines, brésiliennes, et argentines pèsent sur celui du maïs. L’appréciation de l’ €/$ pénalise la compétitivité des céréales françaises et impacte d’environ 15 à 20 € / t les prix du blé tendre et du maïs par rapport à l’an dernier et environ 30 € / t pour le blé dur.
S’il y a eu quelques opportunités un peu plus intéressantes début juillet 2017, depuis les prix sont en diminution et relativement bas. Dans ce contexte de prix, plusieurs éléments amènent les exploitants à s’interroger sur la stratégie à adopter :
• les rendements sur les cultures conventionnelles stagnent depuis plusieurs années,
• les cultures conventionnelles à forte valeur ajoutée, exemple avec le maïs semence, sont moins faciles d’accès,
• le prix des reprises des exploitations reste important.
…tout ceci dans un contexte d’une concurrence mondiale accrue, d’un climat changeant, d’une réglementation environnementale qui se durcit, notamment au travers des récentes discussions sur le glyphosate. La future PAC approche à grands pas et l’interrogation porte sur le futur niveau des aides.
C’est pourquoi un certain nombre d’exploitants ont pris la décision de se convertir à l’agriculture biologique au regard des prix proposés et de l’opportunité de contractualiser des prix mini sur 5 ans. Pour ceux qui restent en conventionnel, chez certains, il existe encore des marges de manœuvre au travers de l’itinéraire culturale et de la cohérence intrants / potentiel de rendement, de la réduction des frais de mécanisation avec la mise en place de partenariats.
Chacun au sein de son entreprise doit prendre en compte ces éléments et définir une stratégie pour les années à venir, stratégie propre à chacun compte tenu de ses objectifs et de la structure de l’entreprise.
Retrouvez les résultats 2017 Vendéens ainsi que les perspectives 2018 par les conseillers spécialisés Cerfrance Vendée. Pour télécharger, l’ensemble des résultats cliquez-ici.
Retrouvez les résultats 2017 des éleveurs de chèvres Vendéens ainsi que les perspectives 2018 par les conseillers spécialisés Cerfrance Vendée. Pour télécharger, l’ensemble des résultats cliquez-ici.
L’année 2016 aura été marquée par des accidents climatiques successifs (gel, grêle, forte pression sanitaire…) variables selon les secteurs géographiques. Ces aléas climatiques ne se reflètent pas encore totalement dans la courbe d’évolution des résultats comptables clôturés au cours de l’année 2016.En Maine-et-Loire, le produit moyen des exploitations continue de progresser (+7 %) et entraîne avec lui l’efficacité économique. La vente directe pratiquée par bon nombre des viticulteurs du département, leur permet de conserver la plus value commerciale et d’être moins dépendant des cours du vrac. Les marchés continuent de porter les rosés et les mousseux.
Dans le vignoble nantais, les résultats s’améliorent en grande partie grâce à la bonne récolte 2015, conjugué au raffermissement des cours du négoce en 2016. Après plusieurs années mitigées, le revenu par exploitant progresse pour s’établir à 29 200 € / UTA.
Les comptabilités closes en 2017 se caractériseront par :
• les accidents climatiques 2016 qui continuent d’impacter celles de début 2017,
• de nouveau une période de gel en avril 2017 sur une partie du vignoble,
• des pertes de récolte 2016 confirmées en chenins et muscadets,
• des stocks avant-vendanges réduits sur certaines appellations,
• À noter tout de même de belles vendanges, très qualitatives (été sec),
• une récolte nationale vendanges 2016, en retrait de 9 % par rapport à la
normale (ou 12 % par rapport à 2015),
• dans un contexte de récolte mondiale 2016 elle-même en diminution (-5 %
selon l’OIV),
• donc une bonne tenue générale des prix,
• et un fort rebond des prix du muscadet (+30 à +50 %).
• Un premier semestre 2016 compliqué par la météorologie et la logistique des transports, ce qui a perturbé la distribution des produits et leur consommation.
• Un maintien du chiffre d’affaires malgré un contexte macro-éco défavorable (crise de consommation et concurrence internationale vive).
• Des démarches collectives pour dynamiser la consommation intérieure « Fleurs de France », « Plante bleue »…
• Un nombre d’entreprises en activité qui diminue (4 %/an).
• Un revenu par exploitant qui se maintient à l’identique depuis 3 ans.
• Le segment de marché « vente aux détails (multiproduits) » semble mieux résister.
• Début 2017 : le « marché du paysage » connaît un regain, tiré par celui de la « construction ».
• Un contexte climatique très compliqué (excès de pluviométrie et températures basses au printemps, chaleur et absence de pluie en été).
• Production et récolte de plein champs fortement perturbées. À noter les bons résultats du Poireau Primeur.
• Sous serres : mauvais début de saison pour la tomate et le concombre (production ralentie et prix en retrait), mais la demande soutenue pendant l’été sauve la saison.
• Au final, le produit est égal à celui de 2015. On relève une amélioration du ratio revenu / produit brut de 1 point en 1 an, progression liée à l’optimisation des charges essentiellement opérationnelles. 2016 restera un bon millésime pour le secteur maraîcher.
Le produit arboricole est sujet à des épisodes successifs de forte hausse et de forte baisse.
Les résultats 2015 et 2014 correspondent à un cycle bas (faible prix de vente).
Les résultats 2016 marquent une conjoncture beaucoup plus favorable.
Ces résultats 2016 concernent la récolte 2015 et sa commercialisation.
• Une bonne récolte PDL 2015 : quantité, coloration, calibrage, conservation.
• Un marché intérieur globalement satisfaisant : démarrage lent, puis dynamique dès décembre 2015, et maintien jusqu’en fin de saison (rareté des fruits d’été précoces).
• Des vergers rénovés, avec protection antigel et anti-grêle, plus productifs.
• Un revenu par exploitant en cycle haut.
• Activité capitalistique à long terme par essence, les bons résultats viennent honorer les engagements bancaires du passé tout en redressant la trésorerie malmenée par les deux exercices précédents.
Tendances pour résultats à venir 2017 :
• Une récolte 2016 moins volumineuse que 2015 (-10 %) printemps pluvieux, sécheresse d’été, récolte plus précoce, mais une qualité organoleptique satisfaisante.
• Un marché intérieur et à l’export qui tire dès octobre 2016.
• Une bonne valorisation pour les variétés « terroir » et « club », plus difficile pour variétés classiques.
• Des flux d’exportation en recul premier trimestre 2017 (inquiétude sur le marché algérien).
Entre excès de précipitations et manque de chaleur avant la récolte, les conditions climatiques ont affecté les rendements des cultures de vente sur 2016. Après deux années correctes, la production régionale de céréales accuse une baisse de l’ordre de 20 %.
À cela s’ajoute une situation de marché tendue qui pèse sur la rentabilité des cultures. Sans compter les réfactions de prix dues au manque de qualité qui ont été importantes dans certains cas.
Dans ce contexte, les résultats 2016 s’établissent à nouveau à un faible niveau. Ils avoisinent 20 000 € en moyenne/UTHF, bien en deçà de la moyenne quinquennale.
Dans la continuité de 2014 et 2015, et alors que les stocks restent modestes dans l’Union Européenne, 2016 s’affiche comme une année record à l’échelle mondiale. Avec des récoltes en hausse chez les principaux exportateurs, les stocks déjà confortables en début de campagne se sont alourdis. Pesant d’autant sur les marchés, avec des prix à la peine.
Dans ce contexte, l’Union Européenne peine à trouver sa place dans les échanges mondiaux. Malgré l’affaiblissement de l’euro sur 2016, et le maintien du baril de pétrole à près de 50 $, le dynamisme de l’offre et la dégradation de qualité des céréales pénalisent les exportations des principaux producteurs européens.
Alors que la chute des cours pèse sur les performances économiques depuis 2014, les conditions climatiques ont accentué la tendance. Avec des rendements en nette baisse, exception faite des oléagineux, les marges brutes par hectare diminuent sensiblement pour la récolte 2016. Alors qu’elles passent la barre des 500 € / ha en colza, les marges céréales n’atteignent pas ce cap.
En 2016, le résultat moyen d’exercice s’affiche à 23 700 € par actif familial. C’est une hausse de 3 900 € par rapport à 2015.
Malgré la compétitivité des importations de viandes de volailles européennes sur le marché français et une filière perturbée par l’influenza aviaire, le dynamisme de la consommation intérieure permet de limiter l’érosion des prix de reprise.
Les baisses du prix de l’aliment et de la charge en combustible compensent les moins bons prix de reprise.
Une meilleure rotation des lots et l’augmentation des surfaces de poulailler dans certains élevages permettent l’amélioration des marges brutes avicoles globales.
La consommation de viande de lapin poursuit son repli en France (-8 % entre 2015 et 2016 d’après l’ITAVI). Cette conjoncture pèse sur la rentabilité des élevages : la réduction du prix au kg oriente les marges brutes à la baisse malgré la diminution du coût alimentaire liée à celle prix de l’aliment.
Les Pays de la Loire sont la deuxième région française pour la production porcine, derrière la Bretagne. Depuis le début des années 2000, le nombre d’exploitations porcines ligériennes a été divisé par deux avec l’arrêt de petits élevages ou d’ateliers complémentaires, de naissage ou d’engraissement dans des exploitations de polycultures élevages.
En parallèle, les effectifs porcins régionaux ont enregistré une baisse de 10 %, illustrant la concentration de la production, en particulier dans les ateliers naisseur engraisseur. Les exploitations porcines spécialisées comptabilisent donc en moyenne plus d’actifs que dans les autres productions, et notamment des salariés (+0,22 UTH salariée / +0,13 UTH familiale).
Les exploitations porcines régionales associent fréquemment le porc à la production de grandes cultures. Celles-ci constituent des surfaces qui sécurisent le plan d’épandage et un revenu supplémentaire à l’activité porcine (par la vente des grains ou leur transformation dans l’aliment des porcs).
En 2016, le résultat net moyen par UTH familiale des producteurs spécialisés s’élève à 24 200 €. Il progresse de 8 500 € par rapport à 2015 : l’amélioration des marges brutes sur les ateliers porcins est pénalisée par les résultats médiocres des cultures de vente à la récolte 2016.
Le taux d’endettement global s’affiche à 72 % et la trésorerie nette globale par truie s’établit à -502 €. La progression de la rentabilité est insuffisante pour améliorer significativement les situations financières : près de 40 % des élevages conservent un déficit de trésorerie au-delà de leur plafond d’ouverture de crédit, et ce malgré les accompagnements de trésorerie mis en place courant 2015 ou 2016 dans certains élevages. La remontée du prix du kg de carcasse à partir de juin 2016 est donc une véritable opportunité pour redresser les trésoreries et moderniser les outils.
Au Marché du Porc Breton, le prix moyen pour l’année 2016 s’établit à 1,293 € du kg de carcasse, soit une hausse de cinq centimes et demie ou de 4 % par rapport à 2015.
Le dynamisme des exportations européennes sur la Chine à partir du printemps permet de résorber progressivement les stocks européens.
Malgré la morosité de la consommation européenne et le développement de la production espagnole, les cours s’orientent à la hausse fin mai.
Le prix de l’aliment IFIP pour les porcs à l’engrais se situe à 225 € la tonne sur 2016, soit une baisse de 5 %. Cette réduction du prix de l’aliment est la conséquence des disponibilités mondiales de céréales et de soja à la récolte 2015. Cependant sur le premier semestre 2017, le prix de l’aliment se stabilise avec la fermeté des cours des céréales fourragères.
L’amélioration des performances techniques et la baisse du prix de l’aliment contribuent à la hausse de la marge brute par truie. Pour une date de clôture moyenne située en juin 2016, l’augmentation du cours du porc n’est pas sensible sur le prix de vente annuel du kg de carcasse.
Depuis cinq ans, la hausse du poids vif produit par truie s’explique par la progression de la productivité des truies, mais aussi par l’alourdissement des poids de carcasse : avec le dynamisme actuel de la demande à l’export, les enlèvements dans les élevages sont plus rapides et les poids de carcasse tendent à se réduire.
Les perspectives de prix pour le second semestre 2017 restent optimistes d’après les experts : malgré un ralentissement des importations chinoises, les exportations européennes trouvent des débouchés sur d’autres destinations asiatiques : Japon, Corée, Philippines.
Cependant, la concurrence nord américaine favorisée par la remontée de l’euro face au dollar freine la hausse du prix à la production en Europe. À défaut d’une croissance des volumes exportés, la filière doit s’interroger sur sa capacité à répondre aux attentes du consommateur français qui privilégie de plus en plus les produits transformés fabriqués à partir de porc importé.
Les attentes en matière de bien-être animal et de modes de production plus durables appellent une segmentation des produits français, condition de valeur ajoutée pour les éleveurs.
Essentiellement localisées en Maine et Loire et Vendée, les exploitations caprines des Pays de la Loire regroupent en moyenne près de 380 chèvres. Cette taille élevée des troupeaux est l’un des éléments caractéristiques de la filière ligérienne. Elle se distingue ainsi des autres régions où l’on compte une centaine de chèvres en moins. Côté production, la région se place au deuxième rang sur le territoire national.
Appuyé par la progression des prix et la baisse des coûts de production, le résultat net progresse à nouveau pour atteindre près de 30 000 € / UTHF.
Alors que l’année 2013 avait été marquée par une crise sans précédent, entre prix au plus bas et flambée des charges, une augmentation continue des performances est observée depuis 2014. Et alors que la tendance haussière des marchés perdure, l’année 2016 est caractérisée par une baisse des coûts alimentaires.
Face à l’embellie, des questionnements subsistent néanmoins quant à la sensibilité de la filière à un retournement des prix. Notamment dans un cadre où la gestion des volumes reste déterminante.
Avec plus de 250 € / 1 000 L, l’alimentation occupe plus de 80 % des charges opérationnelles de l’atelier caprin. La qualité des fourrages, tout comme le prix des aliments, reste donc des facteurs déterminants de la rentabilité des élevages.
Des voies d’optimisation subsistent à la vue des résultats des meilleurs ateliers avec :
• une meilleure rationalisation des charges,
• un bon niveau de productivité par chèvre,
• une valorisation du lait supérieure à la moyenne,
• une meilleure efficacité alimentaire, portée par la productivité et l’homogénéité des lots.
La filière allaitante des Pays de la Loire est caractérisée par une large diversité de systèmes. Mais malgré une bonne dynamique de production, sa sensibilité face à la crise se ressent toujours à l’échelle des exploitations.
En comparaison à 2015, la tendance est à l’agrandissement et à l’intensification. Les facteurs de production (surface et cheptel) augmentent de façon croissante avec le degré d’intensification du système (naisseurs : +5 %, naisseurs-engraisseurs : +10 %). La main-d’œuvre augmente quant à elle moins vite. Témoignant ainsi de la stratégie d’accroissement de la productivité qui fait face à la perte de rentabilité.
Peu d’éléments ont été favorables en 2016 : prix de la viande au plus bas, mauvaise année céréalière, fièvre catarrhale ovine (FCO)… La capacité de résilience et les trésoreries des exploitants ont de nouveau été sollicitées.
Pour autant, le produit se stabilise à l’échelle des exploitations et les résultats se maintiennent au niveau de l’an passé. Alors que la dynamique des réformes a marqué le pas, au profit d’une capitalisation, ce sont les aides exceptionnelles perçues par les éleveurs qui ont assuré une relative stabilité des performances.
Au fil des départs à la retraite, du recours au salariat, ainsi que des agrandissements, la concentration des capitaux continue (dans la moyenne des dernières années). Les capitaux ont augmenté de près de 30 000 € / UTH sans lien avec le système. La rentabilité des exploitations de bovins allaitants est la plus faible des filières agricoles avec 9 € de capitaux pour dégager 1 €
d’EBE.
Soulevant autant de questionnements quant à la transmissibilité des outils de production.
Côté marchés, les abattages de vaches progresseraient en lien avec un cheptel allaitant stable et un cheptel laitier toujours en restructuration. La production européenne serait également haussière avec en particulier l’Irlande (Brexit) et les Pays-Bas (réforme de 9 % du cheptel laitier par rapport à la directive nitrates).
Depuis le 1er janvier, la baisse des abattages de vaches (-2 % tec) et des importations (-4 %, Agreste) ont participé à la remontée des cours (+20 à +25 cts selon la catégorie). Leur niveau reste toutefois inférieur à la moyenne 2011-2015.
Comme chaque année, les délégués Cerfrance Vendée ainsi que les acteurs des filières agricoles, étaient invités pour la présentation des 1ers résultats partiels 2016 des exploitations agricoles Vendéennes.
Ces résultats sont partiels et permettent d’avoir une 1ère vision des résultats économiques agricoles en Vendée. Présenté par Production, vous pouvez consulter le document de synthèse en cliquant sur l’image ci-dessous :
Ce temps fort a également été filmé.
Ecoutez l’analyse et la présentation complète de nos conseillers ICI
Les conseillers de Cerfrance Vendée organisent une réunion d’information-débat sur les résultats agricoles vendéens 2016 mardi 21 mars de 09 h 45 à 12h.
A la suite de cette présentation, des agriculteurs participeront à une table ronde, animée par Sandra Billy, animatrice sur TV Vendée, sur le thème « la réussite est dans le pré ».
L’occasion également de présenter les résultats du 1er baromètre 2017 des agriculteurs Vendéens.
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