L’appel à projet PCAE élevage, ouvert depuis le 4 juin 2020, va inclure les filières canards de chair et repro. L’objectif est de permettre aux éleveurs d’aménager leur bâtiment afin de pouvoir accueillir d’autres espèces pour se diversifier.
Cette modification n’affectera pas le calendrier du PCAE. Ainsi, la date limite de dépôt reste le 28/08/2020. Le taux d’aide (25% +10% pour les JA) et le plafond des dépenses (60 000€) ne sont pas non plus modifiés.
Le conseil régional confirmera cette décision lors de sa prochaine session. La liste des investissements éligibles (ainsi que tous les documents nécessaires au dépôt du dossier) seront mis à jour et disponibles par la suite ICI.
Le Conseil Départemental a mis en place une aide d’urgence pour les éleveurs de canards de chair et de pigeons, qu’elle a étendue, depuis sa dernière session du 10 juillet, aux éleveurs de gibiers à plume et aux viticulteurs.
Quelques précisions :
Les responsables ou opérateurs des filières incitent à faire une demande, même si vous pensez ne pas être éligibles
Pour toute demande, un conseiller de la Chambre d’Agriculture vous rappellera
La demande est à renouveler chaque mois, pour une durée maximum de 4 mois.
L’objet de cette aide, les conditions d’accès et le formulaire de demande sont accessibles sur le site de la Chambre Régionale d’Agriculture.
La consommation de volailles dans le mode progresse toujours et les indicateurs sont aux verts. En France, les opérateurs doivent faire face à des enjeux importants avec des modes de consommation qui évoluent très vite, une pression sociétale qui entraîne une hausse des coûts de revient dans les élevages et une forte concurrence étrangère. Le confinement a eu aussi des effets très importants sur la consommation de volailles festives.
Stabilité dans les volumes de production en 2019 sauf en canard de chair
Le niveau d’abattage en volaille de chair a baissé de 1.9 % en 2019/ 2018 avec -2 % en poulet, – 4.3 % en canard gras et – 3.8 % en Dinde
Les tendances se poursuivent sur les 4 premiers mois de 2020 avec une baisse globale de 2.1 % avec une forte baisse de la production de canard de chair (-12 %) et de pintade ( -10 %). En dinde, la production repart doucement avec + 1.5 %.
Les mises en place augmentent en poulet avec + 4 % dans un contexte assez porteur mais continuent leurs fortes baisses en canard ( – 11 %) et pintades (-27 %)
Une hausse globale de la consommation en 2019 tirée par la RHD
La consommation globale de volaille a progressé de 1.7 % en 2019 avec une légère baisse sur les achats des ménages et une hausse de la consommation en RHD. Cette tendance s’est bien sur inversée pendant la période de confinement et on ne sait pas encore si elle aura un impact durable sur les habitudes de consommation. La part de poulet entier (PAC) continue de chuter fortement.
En 2019, la hausse de consommation est équivalente à la hausse des importations ce qui montre que recentrer la consommation vers de la volaille française est un objectif difficile à atteindre. Les dernières tendances 2020 montrent une baisse de volaille importée (-11.5 % sur les 12 derniers mois) avec une part dans le volume consommé qui baisse mais reste à plus de 40 %.
Un impact du confinement très fort sur certaines productions
La fermeture des restaurants et l’arrêt des repas de famille dans presque toute l’Europe a entrainé une chute très importante de la consommation en volailles festives : canards, pintade, pigeons, cailles. Les producteurs de volailles démarrés sont aussi en difficultés avec l’arrêt de certains marchés ou jardinerie. La consommation de poulet s’est maintenue avec une réorganisation nécessaire des filières et quelques soucis dans l’équilibre matière. Le COVID a eu aussi un impact sur l’organisation des filières mais il y a eu peu de retard dans l’enlèvement des volailles en général.
Bien-être Animal : une pression de plus en plus forte
De nombreux distributeurs commencent à communiquer sur le BCC (Better Chicken Commitment). Ce cahier des charges initié par des organisations de défenses des animaux en 2017 est basé sur des croissances plus lentes, une diminution de la densité et de la lumière naturelle. L’ITAVI a estimé que ce cahier des charges peut entrainer une hausse des coûts de production de + 27 % en élevage et + 10 % en abattoir (modification des méthodes).
De son côté, l’ANVOL (Nouvelle interprofession regroupant toutes les filières volailles) a un plan ambitieux avec 50 % de volailles en 2025 avec accès à parcours et/ ou lumière naturelle, une limitation des importations de protéines végétales et une réduction des antibiotiques. Elle demande en contrepartie des aides financières conséquentes à l’investissement et l’étiquetage obligatoire pour indiquer la provenance. Les intentions récentes du gouvernement vont dans le sens de relocaliser la production française mais quels seront les moyens mis en œuvre pour atteindre cet objectif ?
Les consommateurs sont-ils prêts à payer le prix de la volaille française ?
Les enquêtes post-confinement montrent que les Français en grande majorité et surtout les plus jeunes veulent consommer plus local et plus responsable mais quel sera l’arbitrage dans un contexte économique plus difficile. Le facteur prix restera important et surtout en consommation hors domicile qui prend une part de plus en plus grande. LDC a annoncé qu’il suspendait pour le moment son projet d’abattoir à Châteaulin (29) qui était prévu pour reconquérir le marché intérieur de la RHD mais il investira dans un abattoir neuf à Bignan (56). Les opérateurs souhaitent dans un premier temps stabiliser le niveau de l’import et s’adapter à l’évolution du marché de consommation.
Seules les marges canards baissent en 2019 en raison de l’allongement des vides sanitaires. Le critère de MB / m² est calculé uniquement sur les surfaces en canard et ne prend pas en compte les mises en place de poulet dans les bâtiments canard avec une marge / m² moins élevée. Les marges dindes progressent de 4 € / m² en 3 ans avec une amélioration technique globale. La marge moyenne Poulet est très stable depuis 5 ans mais elle cache de grande disparité entre les éleveurs.
Les marges poulets bio se tassent de 5 € / m² en 2 ans dans un contexte plus tendu au niveau de l’équilibre offre demande. Les marges poulets label sont stables.
L’EBE est stable avec une hausse des annuités en lien avec les investissements d’où un tassement du revenu disponible qui passe de 21 500 € / UTH en 2018 à 19 700 € / UTH en 2019. Les écarts de revenu disponible sont très importants avec 16 % en revenu négatif et 31 % à plus de 30 000 € / UTH.
Le niveau d’investissement / UTH reste le plus important de toutes les productions agricole en 2019 en lien avec des bâtiments neufs. Les aides des opérateurs, les aides PCAE et le besoin de renouvellement du parc ont dopé les investissements. Depuis quelques mois, les opérateurs sont plus prudents dans le développement dans l’attente d’indicateurs plus clairs sur l’évolution des marchés.
Les experts agricoles Cerfrance ont analysé pour vous l’impact du Covid-19 sur les tendances économiques nationales des différentes filières agricoles.
La tendance à la libéralisation des marchés a marqué les dernières décennies. L’Union Européenne poursuit cette tendance avec les accords du CETA et du Mercosur, où toutefois l’enjeu se focalise clairement autour des normes sur les modes de production. Prélude à une nouvelle conception en matière d’échange ? Nous voyons de grands pays agricoles, qui ont tout à gagner à la liberté des échanges, conduire des politiques qui évoluent vers moins de libéralisme : le cas des USA à ce titre est majeur et le blocage des instances de l’OMC ne va faire qu’accentuer le phénomène. Les grands pays d’Asie, quant à eux, prennent conscience que les produits agricoles doivent avoir un traitement à part dans la mondialisation. Les pays importateurs du Maghreb freinent leur ouverture aux pays de la Mer Noire car ils craignent d’être dépendants de zones dont ils connaissent mal les enjeux. On entend à nouveau parler de contrats étatiques qui engageraient des qualités et des volumes pour limiter les fluctuations de prix au consommateur.
Au niveau mondial, la volaille est en 2018 la première viande produite avec 124 Mt et une perspective de + 1.5 % par an dans les années à venir dont + 1.6 % en chine et + 0.4 % dans l’UE. Le niveau d’exportation est en repli de 3.7 % avec – 16.7 % sur les pays tiers suite à la liquidation de DOUX et + 8.7 % sur l’UE. Le niveau d’import progresse de 4.1 % en Volume en 2018.
En 2017, la production de
volailles de chair est devenue la première viande produite dans le monde. Une
production qui est constamment en hausse (en 2018 + 1,5 %) mais cette tendance
devrait s’atténuer dans les années à venir.
En France, la filière est actuellement
en pleine mutation afin de s’adapter à la demande du consommateur. En effet,
les volailles entières qui représentaient 36 % des achats des ménages dans les
années 2000 ne représentent aujourd’hui que 24 % des volumes achetés. Les
produits élaborés sont passés de 19 à 29 %. Ce constat engendre actuellement des
inquiétudes chez les producteurs. Les éleveurs de poulets labels voient leurs
vides sanitaires augmentés et il est pourtant nécessaire de produire pour
rentabiliser les bâtiments. Ces 2 dernières années, la filière étant boostée par
les aides PCAE, les producteurs de volailles ont investis dans leur outil. Les
opérateurs les ont également soutenus. Suite à ces investissements, il est
maintenant nécessaire de maintenir le niveau de marge pour que les équilibres
financiers soient respectés.
En 2018, le groupe Doux a été mis
en liquidation judiciaire. Deux tiers des surfaces consacrés à l’export ont dû
être reconvertis vers d’autres productions notamment poulets lourds ou semi
lourds. C’est principalement le groupe LDC qui a proposé des contrats aux
éleveurs. L’entreprise Sarthoise souhaite continuer sa progression sur le
marché de la volaille standard mais ces évènements sont synonymes de tension et
d’inquiétude.
Stabilité
des marges
Selon Cerfrance Vendée, les
marges brutes en volailles de chair restent stables par rapport à 2017
en :
Cependant, il reste des
disparités importantes entre éleveurs en fonction de la rotation, de la densité
au démarrage ou même encore selon la productivité au m2.
Des
résultats qui poursuivent leur progression
Depuis 2014, l’EBE/UTHe progresse
pour atteindre 46 000 € en 2017. Le résultat courant (EBE – Amortissements
– Frais financiers) progresse également mais moins rapidement que l’EBE puisque
les amortissements engendrés par les récents investissements sont en hausse.
Quelles
perspectives pour 2019 ?
Suite au scandale de la viande
avariée au Brésil, plusieurs pays notamment la Chine, avaient fermé leurs
portes à la volaille brésilienne. En 2019, la production Brésilienne ainsi que
ses exports devraient repartir à la hausse. Au niveau de l’Union Européenne,
une stabilisation des volumes est prévue pour 2019. En France, les éleveurs
sont mis à contribution pour le respect des règles de biosécurité qui vont se
traduire par des baisses de productivité au m2. Les éleveurs attendent
donc un soutien de marge pour que malgré une baisse de production, leurs
équilibres financiers ne soient pas remis en cause. Le constat est désormais
que les investissements sont à l’arrêt. Que ce soit en filière label ou
standard, il sera nécessaire d’y voir plus clair sur les débouchés pour
investir dans de nouveaux outils de productions.
Et
après 2019 ?
Durant les 10 prochaines années,
la hausse de la consommation de viande de volailles par habitant est estimée à
5.5 %. Cette hausse sera également accompagnée par une hausse de la population
mondiale. Il faudra non seulement produire pour répondre à ces besoins mais
surtout s’adapter aux demandes des consommateurs. La part de la volaille
entière dans un panier moyen diminuera au profit des produits élaborés. C’est
un changement, qui à court terme, nécessite une adaptation mais qui à long
terme reste un atout pour la filière.
L’été dernier, des GMS ont annoncé une alliance à l’achat. Ces relations ont pour objectif d’améliorer la gamme et la qualité des produits à des prix plus intéressants au profit du client. L’autorité de la concurrence doit désormais étudier l’impact de tels accords. Elle devra recenser les effets que ces accords pourront avoir pour les fournisseurs concernés mais également pour ceux qui n’ont pas pris part à ces discussions. Il faudra également tenir compte de l’évolution des coûts de production qui actuellement repartent à la hausse suite à l’augmentation des cours des céréales.
Pour les élevages de porcs de plus de 2 000 places ou de 750 emplacements de truies et pour les élevages de volailles de plus de 40 000 places, l’échéance du 21 février 2019 approche pour déposer le dossier de réexamen IED et la demande d’aide à l’investissement dans le cadre du PCAE. Lire
Les élevages de plus de 2 000 places de porcs (> 30 kg) ou de 750 emplacements de truies et les élevages de volailles de plus de 40 000 places (poulets, poules, dindes, pintades, canards, oies, pigeons, faisans, perdrix, cailles) sont soumis à la directive sur les émissions industrielles (directive IED 2010/75/UE).
Cette directive vise la prévention et la réduction des pollutions émises par les installations industrielles et agricoles. Dans cet objectif, un document de référence : le BREF Elevage recense les Meilleures Techniques Disponibles (MTD).
L’ensemble des installations IED d’élevages doit justifier de sa conformité aux exigences de la version du BREF de février 2017 par l’intermédiaire d’un dossier de réexamen déposé auprès de l’Administration française. L’obligation de moyens s’étend à une obligation de résultats notamment sur le volet excrétion d’azote et de phosphore mais aussi sur les émissions d’ammoniac au niveau des bâtiments.
Les élevages concernés devront respecter et appliquer les MTD au plus tard le 21 février 2021. Si une mise en conformité de l’élevage doit être réalisée vous pouvez solliciter une aide à l’investissement dans le cadre du PCAE, avec les échéances suivantes :
les élevages avec un SIRET finissant par un nombre impair devaient déposer leur dossier de réexamen IED avant l’échéance du 21 avril 2018,
les élevages avec un SIRET finissant par un nombre pair ou sans SIRET disposent de l’échéance du 21 février 2019 pour réaliser le dépôt du dossier de réexamen.
A ce jour, l’ensemble des élevages à SIRET impair n’ont pas réalisé le dossier de réexamen à échéance. Si vous êtes dans cette situation, ou si vous êtes concerné par l’échéance du 21 février 2019, nous vous invitons à prendre contact avec le service Environnement au « créer formulaire de contact » afin de régulariser votre situation d’élevage dans le cadre des ICPE en IED.
Pour 2018, l’appel à projet est ouvert du 1er octobre 2018 au 31 octobre 2018. Pour 2019, l’appel à projet sera ouvert courant du 1er semestre, les dates d’ouverture seront précisées ultérieurement.
Instruction des projets
Toutes les pièces constitutives du dossier doivent impérativement être à la disposition de la DDTM pour que les services puissent procéder à l’instruction de la demande. La liste des pièces à fournir est précisée dans le formulaire de demande d’aide. S’il manque une partie des pièces requises, le dossier sera considéré comme inéligible.
Critères d’éligibilité
Sont éligibles les exploitations souhaitant moderniser des ateliers d’élevage en filière volailles de chair standard ou réadapter des ateliers en filière volailles export. La filière standard se définie par : élevage en bâtiment claustré, sans parcours, ne bénéficiant pas de signe d’identification de la qualité ni de l’origine.
Attention, certains investissements sont éligibles à condition de respecter des cahiers des charges. L’agriculteur peut exécuter lui-même une partie des travaux (auto-construction), sauf couverture et charpente, électricité. Le temps passé par l’agriculteur (main d’œuvre) n’est pas éligible.
Les investissements qui seront aidés dans le cadre de cet appel à projets ne doivent pas avoir fait l’objet d’une demande d’aide au titre d’un appel à projets PCAE élevage.
Un candidat peut présenter un dossier de demande d’aide pour l’appel à projets « rénovation filière volailles de chair standard » même s’il a déjà déposé un dossier de demande d’aide pour un autre projet (sélectionné ou non) lors d’un précédent appel à projets PCAE « modernisation des bâtiments d’élevage ».
Un candidat ne peut présenter plus d’un dossier pour l’ensemble des appels à projets « rénovation filière volailles de chair standard ».
Modalités d’aide
Le taux d’aide publique totale est de 25% des dépenses éligibles.
Le plancher de dépenses éligibles est fixé à 10 000 €, le plafond est de 60 000€.
Sélection des projets
C’est un appel à projet dont le principe est de retenir les dossiers répondant le mieux aux critères, en cas d’enveloppe restreinte. Le comité de sélection détermine la sélection des dossiers, en tenant compte des enveloppes de crédits disponibles, et selon les principes suivants :
-disponibilité des enveloppes budgétaires,
-prise en compte de la réorientation des élevages suite à la cessation d’activité du groupe Doux
-prise en compte des différentes organisations de producteurs
-prise en compte des investissements stratégiques pour la filière volailles de chair standard
Le conseil CERFRANCE
Déposer un dossier, mais prévoir un plan de financement intégrant un emprunt couvrant 100% de l’investissement, pour pouvoir faire face à un paiement de la subvention tardif, ou à un rejet du dossier.
Télécharger gratuitement le livre blanc « Analyse et perspectives agricoles vendéennes 2018 – Références Agricoles » par les conseillers Cerfrance
Le livre blanc « Références agricoles » est rédigé par nos conseillers Cerfrance spécialisés en agriculture, il a pour objet de vous présenter l’analyse et les perspectives des différents filières agricoles : production laitière,production caprine, production porcine, aviculture, cuniculture et les grandes cultures.
Dans un contexte céréalier favorable aux productions animales, les marges brutes des éleveurs de volailles se sont maintenues en 2017 avec une progression sensible depuis 2 ans des marges canards et volailles label. La filière vendéenne est dynamique avec un niveau d’investissements important, notamment boostés par les aides PCAE et les aides des opérateurs pour les nouveaux investisseurs. Les états généraux de l’alimentation ont réaffirmé la demande des consommateurs pour évoluer vers des produits sous signe de qualité et un des principaux enjeux reste la reconquête du marché de la volaille en RHD.
Stabilité des marges en 2017 pour les poulets et dindes, forte hausse en canards :
Si on enlève les écarts liés aux échantillons des trimestres, les marges brutes / m² sont stables en :
Poulet de chair standard pour une moyenne 2017 de 30 € / m²
Dindes de chair pour une moyenne 2017 de 34.5 € / m²
Poulets bio pour une moyenne 2017 de 45 € / m²
Volailles label pour une moyenne de 35 € / m²
Les marge brute sont en forte augmentation en canard pour une moyenne 2017 de 53.5 € / m² en lien avec une baisse de la pression sanitaire.
Ces moyennes masquent de fortes disparités en fonction du niveau technique de l’éleveur et de la vitesse de rotation des lots.
Augmentation de l’EBE pour les élevages spécialisés, progression moins forte des revenus courants
Le contexte favorable globalement pour la volaille de chair et l’augmentation des dimensions d’élevage /UTHF explique la progression du niveau d’EBE/ UTHF depuis 2014. Le résultat courant / UTHF (EBE – amortissement – Frais Financiers) progresse moins vite que l’EBE avec des investissements importants (50 000 € / exploitations spécialisées en 2016).
Quels enjeux pour la filière demain ?
1°) Forte évolution des modes de consommation
Le bilan des états généraux de l’alimentation ont confirmé les nouvelles tendances de consommation volailles sous signe de qualité (label, bio, certifiés), plus de découpe et plats préparés. L’enjeu pour la filière est de répondre à cette demande et conquérir des parts de marché dans le RHD, ou les viandes importées sont prédominantes.
2°) Pression sur le sanitaire qui reste forte
L’année 2017 a été fortement impactée par la grippe aviaire. Les éleveurs vendéens n’ont pas été touchés directement par les vides sanitaires. Néanmoins, les opérateurs ont subi des fermetures de leur marché export et une forte baisse de la production française en particuliers en canards gavage. Le plan biosécurité mis en place a mobilisé toute la filière car les enjeux sont importants.
3°) Le bien-être animal au cœur des préoccupations
L’année 2017 a également vu le bien-être animal au cœur des débats. L’enjeu de la filière est de répondre aux attentes sociétales sans mettre en péril le modèle de production afin de maintenir des couts de revient corrects. Le prix de vente du produit reste malgré tout encore un facteur déterminant pour les acheteurs avec une concurrence forte de pays tels la Pologne ou l’Ukraine.
4° Un plan filière suite au état généraux de l’alimentation
L’état français s’est fortement engagé à soutenir les filières de qualité et les investissements par le PCAE avec le déblocage de 1 Milliards d’€. L’objectif est de regagner des parts de marché sur le RHD et de développer la découpe en produit sous signe de qualité.
Quelles perspectives pour les éleveurs en 2018 ?
Les perpectives au niveau vendéen sont plutôt bonnes. La demande est forte notamment en poulet label, bio et en canards. Le maintien d’une céréale à un faible niveau de prix reste un atout pour la stabilité des marges.
Les pressions sur les élevages afin qu’il modifie leur système est forte :
Bien-être (mise en place de fenêtres, réduction des densités),
Réduction des produits vétérinaires,
Réduction des émissions polluantes (Normes IED).
Ces évolutions sont souvent nécessaires afin de répondre aux demandes sociétales. Cependant, les éleveurs attendent un soutien au niveau des marges pour faire face à ces nouveaux investissements.
Retrouvez les résultats 2017 Vendéens ainsi que les perspectives 2018 par les conseillers spécialisés Cerfrance Vendée. Pour télécharger, l’ensemble des résultats cliquez-ici.