Nos conseillers spécialisés Cerfrance Vendée ont réalisé une analyse des résultats technico-économiques 2020 des différentes filières agricoles vendéenne, dont la filière caprine.
Résultats économiques filière caprine
En moyenne, les 25 % des exploitations dégageant les meilleures marges brutes génèrent 184 €/1000L de plus que les 25 % les moins performantes.
Cet écart augmente de 26 € par rapport à l’an passé. L’augmentation du prix profite davantage aux exploitations performantes, bien que globalement les prix payés aux producteurs soient supérieurs de 27 €/1000l à l’année passée. La taille du troupeau ne semble pas être un critère de performance.
Tous les résultats de la filière sont ci-dessous :
Nos conseillers spécialisés Cerfrance Vendée ont réalisé une analyse des résultats technico-économiques 2020 des différentes filières agricoles vendéenne, dont la filière cuniculture.
Résultats économiques filière cuniculture
Selon les chiffres de l’ITAVI, la production a baissé de 4,7 % en 2020 / 2021. Pour mémoire elle avait baissé de près de 7 % en 2018 et en 2019.
La consommation chute aussi moins fortement malgré le COVID avec – 2,2 % entre 2020 et 2019. La fermeture de la restauration hors domicile et une forte baisse des exportations ont tout de même provoqué une forte augmentation des stocks fin 2020.
Retrouvez tous les résultats de la filière ci-dessous :
Nos conseillers spécialisés Cerfrance Vendée ont réalisé une analyse des résultats technico-économiques 2020 des différentes filières agricoles vendéenne, dont la filière laitière.
Résultats économiques filière laitière
Avec l’accroissement de la productivité, les charges de structure par UTHe augmentent globalement de 6 à 10 000 € par rapport à 2019.
Cette augmentation est principalement marquée chez les exploitations du quart supérieur. En revanche, le montant ramené au 1000 L ou à l’hectare tend à diminuer sur un an. Ceci, du fait de la dilution des charges dans le volume supplémentaire.
Point de vigilance tout de même, les économies d’échelle ne semblent pas être au rendez-vous concernant les charges de structure en production laitière (peu de variations ramenées au 1000 L en comparant les différents groupes).
Retrouvez tous les résultats de la filière ci-dessous :
Nos conseillers spécialisés Cerfrance Vendée ont réalisé une analyse des résultats technico-économiques 2020 des différentes filières agricoles vendéenne, dont la filière porcine.
Résultats économiques de la filière porcine
Alors que les prévisions début 2020 étaient optimistes avec une forte demande de la Chine, la COVID et la peste porcine en Allemagne sont venues perturber fortement les équilibres.
Le marché allemand s’est effondré avec tout d’abord des fermetures d’abattoirs liées au COVID puis l’apparition de la fièvre porcine. Ce dernier facteur a entrainé la fermeture des frontières pour le porc allemand et une pression supplémentaire du porc allemand sur le marché Français.
La demande chinoise reste forte mais bénéficie surtout aux producteurs espagnols.
Tous les résultats de la filières sont ci-dessous :
Malgré des résultats 2020 de la filière laitière proches de ceux de 2019 en termes de revenus disponibles, on note de fortes disparités chez les éleveurs.
Les exploitations laitières continuent de grossir
2020 est marqué par une augmentation de la taille des structures vendéennes spécialisés en production laitières.
Depuis 2016, le litrage est passé de 700 000 L à près de 850 000 L par exploitation. Les petites exploitations voient leur litrage rester stable sur 1 an, au contraire des plus grosses structures qui tendent à la hausse. Le salariat continue de se développer pour atteindre près d’un mi-temps en moyenne. La productivité de la main d’œuvre continue d’augmenter.
En 2020, les capitaux propres augmentent à nouveau en production laitière. Avec la stagnation de la rentabilité dégagée se pose la question de la reprise des exploitations dans un contexte où seulement 2 installations sont réalisées contre 3 départs.
La marge brute / 1000L suit l’évolution de 2019 de la filière laitière
Sur le premier semestre, l’évolution positive des prix se ressent dans la marge brute (+ 11€/1000L vs T2 2019). En revanche, la forte inflation des charges, notamment alimentaires, sur le second semestre, vient pénaliser la marge brute des exploitations laitières. La marge brute moyenne est finalement très proche entre 2019 et 2020.
Un EBE/UTH élevé est associé à une bonne performance technico-économique
Selon le critère de tri EBE/UTHe, un écart de 28 €/1000 L est observé sur la marge brute entre le groupe de tête et le groupe de queue. A noter que cet écart se resserre de 6€ en comparaison de 2019, principalement lié à l’amélioration des résultats du quart inférieur.
Cette différence s’explique par une meilleure maîtrise du coût alimentaire (concentrés + fourrages) pour le groupe de tête et une moindre perte d’animaux.
Les revenus disponibles de la filière laitière
58 % des exploitations laitières spécialisées dégagent un revenu disponible au-dessus de 20 000€/UTHe
Finalement, le groupe dégageant le meilleur EBE/UTHe allie dimension et performances techniques. Une telle performance se traduit aujourd’hui par des investissements plus importants et plus récents, et donc des capitaux mobilisés plus conséquents.
Bien que les remboursements bancaires soient presque 3 fois supérieurs dans les exploitations du quart supérieur, le revenu disponible passe lui du simple au quadruple par rapport au quart inférieur.
Une filière volailles dans l’attente d’un retour à la normale sur le front des virus mais qui observe la hausse du coût alimentaire.
La grippe aviaire et le COVID 19 ont eu un impact très important sur la production et le marché de la volaille. Cependant, les perspectives d’un retour progressif à une situation plus normale sont en vue.
Toutefois, la forte hausse du coût alimentaire fragilise la filière qui peine à répercuter la hausse auprès des consommateurs dans un contexte économique fragile.
La Pologne fortement impacté par la grippe aviaire
Suite au confinement dans toute l’Europe, la Pologne a écoulé des stocks de poulets à des prix très bas et a pesé fortement sur le marché. Le Brexit a aussi pénalisé récemment le marché polonais. L’impact très important de la grippe aviaire en Pologne a permis de limiter leur offre et a réduit la pression à court terme.
Le niveau d’importation de volaille par la France a progressé de 5.1 % sur les trois premiers mois de 2021 en volume mais a baissé de 5.1 % en valeur en lien avec la baisse des prix. L’importation en provenance de Pologne a progressé de 23.3 % en volume.
Un niveau de consommation assez stable en ce début d’année pour la filière volailles
Après une année 2020 fortement perturbé par les confinements, le début d’année 2020 a été marqué par une stabilité de la consommation au domicile en France (+ 0.6 %). Le poulet a une bonne dynamique à + 2.3 %. Toutefois, la baisse est très marquée en canard en lien avec une manque de disponibilité suite au abattage massif dans le sud de la France.
Baisse des abattages en France en ce début 2021
Le volume abattu en France baisse de 3 % malgré une hausse de 1 % du poulet. La baisse est toujours très importante en canards barbarie (-10.2 %), canards gras (- 34.6 %) et pintades (- 20.7 %) avec un effet grippe aviaire très marqué suite aux abattages dans le sud de la France. Les mises en place ont aussi été perturbées par un problème d’approvisionnement en canetons. Ceci, suite à l’abattage de lot de reproductrices. La profession espère un retour à une situation normale au niveau des volumes pour le deuxième semestre 2021 en lien avec la mise en place de la vaccination COVID et la reprise de la production dans le sud de la France.
Flambée du coût alimentaire pour la filière volailles
La hausse du coût de l’aliment en Volailles est de l’ordre de + 25 % par rapport à 2020. La contractualisation est forte en volailles et les éleveurs sont peu impactés à court terme par ces hausses. On peut craindre une baisse des contrats si les opérateurs n’arrivent à répercuter ces hausses sur les acheteurs. Le contexte économique et la pression des prix de la volaille importée jouent sur les négociations et sur l’application de la loi EGALIM.
Quelques éléments de résultats des éleveurs vendéens
Les marges poulets sont stables en 2020 avec un niveau de rotation correct mais assez variable selon les opérateurs. Les marges canards sont en baisse en lien avec une forte baisse des rotations en 2020.
Les marges bio se tassent en 2020 de 5 € / m² en 2 ans dans un contexte plus tendu au niveau de l’équilibre offre demande avec la mise en route de nombreux bâtiments. Les marges label sont stables avec des niveaux de rotation corrects pour les opérateurs vendéens.
Les niveaux d’investissement / UTH reste important mais avec moins de projets de bâtiments neufs et un niveau de rénovation encore important (lumière naturelle, isolation).
Flambée du coût alimentaire pour la filière volailles
La variation du coût de l’aliment en Volailles est de l’ordre de + 25 % par rapport à 2020. La contractualisation est forte en volailles et les éleveurs sont peu impactés à court terme. Cependant, on peut craindre une diminution des marges si les opérateurs n’arrivent à répercuter ces hausses sur les acheteurs. Le contexte économique et la pression des prix de la volaille importée jouent sur les négociations et sur l’application de la loi EGALIM.
Flambée du coût de l’énergie et des bâtiments
La hausse du gaz représente aussi un enjeu important pour les éleveurs. Mais certains contrats sont indexés sur les prix du gaz.
Au niveau des futurs investissements, la hausse des coûts de bâtiment peut atteindre 20 % par rapport à 2020. Ceci baisse fortement la rentabilité des projets de bâtiments avec le niveau de marge actuel. Ces coûts sont aussi majorés par la mise en place des fenêtres, de parcours ou de préau pour certaines productions.
La filière est confiante dans son organisation et dans la reconnaissance des produits français par les consommateurs. Mais la forte hausse des coûts de production freine le développement et l’investissement. La reprise des anciens bâtiments est aussi un enjeu fort en particuliers en volailles standards. Ceci, avec une image du métier d’éleveur qui s’est dégradée.
Nouveauté du PCAE élevage : certaines modalités vont changer du fait de l’intégration du plan de relance pour le bien-être animal et la biosécurité.
Quand déposer son dossier ?
Le PCAE Elevage est ouvert depuis le 1er juin 2021. Les dossiers pourront être déposés jusqu’au 15 septembre 2021
Le PCAE, pour quoi et pour qui ?
L’objectif du Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE) est d’aider les agriculteurs à investir pour améliorer leurs résultats et l’environnement.
Les agriculteurs, les sociétés, les CUMA et les établissements qui exercent une activité agricole sont éligibles. Le porteur de projet doit :
avoir entre 18 et 62 ans,
être de nationalité française ou ressortissant de l’union européenne,
avoir son siège d’exploitation en Pays de la Loire.
Nouveauté du PCAE élevage : quel impact de la fusion PCAE et du Plan de relance ?
La fusion avec le plan de relance permet :
l’éligibilité de nouveaux investissements
d’avoir un taux d’aide de 40%
d’avoir une enveloppe complémentaire pour les dossiers qui y seront dédiés (10 millions €)
Il est recommandé de privilégier les dépôts de dossier pour le bien-être animal et/ou la biosécurité sur cet appel à projet.
Attention, les dossiers éligibles doivent concerner uniquement l’amélioration du bien-être animal et de la biosécurité. Si le dossier combine ce nouveau critère avec des investissements de base, alors le dossier sera aidé à hauteur d’un dossier ‘classique’.
Nouveauté du PCAE élevage : quels sont les montants plancher et plafonds ?
Le montant plancher des dépenses éligibles est de 5 000€.
Les dépenses éligibles sont plafonnées à 80 000€. Certains projets spécifiques seront plafonnés à :
120 000€, tel que les constructions BEBC, les constructions poules pondeuses en Signe d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO), etc.
30 000€ pour la déconstruction des bâtiments amiantés
50 000€ pour la mise aux normes de la gestion des effluents La transparence GAEC s’applique sauf pour la déconstruction. Le plafond est multiplié par 1.8 si présence de deux associés, par 2.1 si trois associés et par 2.3 si quatre associés ou plus.
Nouveauté du PCAE élevage : quels sont les taux d’aides ?
Le taux d’aide de base est de 30%.
Les constructions et rénovation SIQO ou BEBC (bâtiment d’élevage basse consommation) auront un taux d’aide de 35%.
La mise aux normes aura un taux de 40%.
Ces trois premiers cas peuvent être majorés jusqu’à 10% si le projet est porté par un JA ou si un JA est présent dans la société (taux lié aux parts sociales détenues par le JA).
Un taux de 40% sera appliqué pour les projets pour l’amélioration du bien-être animal et des conditions sanitaires. La majoration JA ne s’appliquera pas.
Comment sont sélectionnés les projets ?
En complément du respect des critères cités précédemment, le projet doit cumuler un minimum de 50 points pour être sélectionné.
Quelques exemples :
la présence d’un JA dans l’exploitation apporte 50 points.
Le projet concerne une production SIQO : 80 points
L’éleveur est dans une démarche Ferme Bas Carbone : 10 points Certaines catégories sont cumulables. Les engagements du porteur de projet : Au dépôt de la demande d’aide, le porteur de projet s’engage à :
Réaliser un autodiagnostic de son exploitation
Réaliser une formation dans l’agro-écologie, la multi performance ou l’agriculture biologique
Fournir plusieurs devis non signés pour les investissements nouvellement éligibles si supérieurs à 2 000 € HT
Poursuivre son activité agricole pendant au moins 5 ans à partir de la date du paiement final
Avec la fusion du PCAE et de la partie bien-être animal et biosécurité du plan de relance, de nouveaux critères et de nouveaux investissements ont été intégrés au cahier des charges de la filière équine.
Quel est le seuil d’éligibilité au PCAE filière équine ?
Sont éligibles les professionnels de l’élevage ayant une activité d’élevage représentant plus de 50% du chiffre d’affaire global. Le porteur de projet doit détenir au moins 5 UGB. Ceux-ci peuvent être des reproducteurs (étalons et/ou juments) et des équidés de moins de 3 ans. Pour la filière course, seuls les reproducteurs et les équidés de moins d’un an sont pris en compte.
Investissements Bien-être animal et biosécurité dans le cadre du PCAE filière équine
Les projets qui seront éligibles à la partie du plan de relance sont les projets extérieurs (hors bâtiment).
Quelques exemples :
Système de surveillance à distance et alarmes
Douche
Aire de transit
Abreuvement à distance (tuyaux et compteurs d’eau)
Barre de soufflage, système de détection des poulinages
Avec la fusion du PCAE et de la partie bien-être animal et biosécurité du plan de relance, de nouveaux critères et de nouveaux investissements ont été intégrés au cahier des charges de la filière élevage volaille.
Quelle est la nouveauté pour la filière volaille ?
La transparence GAEC est applicable pour la filière volaille sur cet appel à projet.
Investissements Bien-être animal et biosécurité dans le cadre du PCAE élevage volaille
les constructions basse consommation avec lumière naturelle
les constructions neuve SIQO avec formation biosécurité (Signe d’identification de la qualité et de l’origine)
les constructions ou rénovation des élevages plein air avec formation biosécurité
les rénovations structurantes pour les poules pondeuses : jardin d’hiver, volière, ventilation, isolation, etc.
Quelques exemples
Trappes pour l’accès au plein air
Terrassement et grillages de soutien des structures de sol
Transformation de bâtiments d’élevage de poules en cage vers des systèmes alternatifs
Perchoirs, solution de picorage, aménagement de nids, pondoirs
Avec la fusion du PCAE et de la partie bien-être animal et biosécurité du plan de relance, de nouveaux critères et de nouveaux investissements ont été intégrés au cahier des charges de la filière élevage ruminant.
Quel est le seuils d’éligibilité au PCAE élevage ruminant ?
Le cheptel minimum est de 50 brebis (ovins) et de 45 chèvres (caprins).
Investissements Bien-être animal et biosécurité dans le cadre du PCAE élevage ruminant
Les projets qui seront éligibles à la partie du plan de relance sont les projets extérieurs (hors bâtiment). Quelques exemples :
Terrassement, dalles stabilisantes, etc.
Aires d’exercice, aire de transfert, etc.
Parc de contention, parc de tri avec aire stabilisée
Aménagement de chemin de pâturage, de clôture fixe ou mobile, etc.
Aménagement de plateforme d’équarrissage, bac d’équarrissage
Plus spécifiquement pour les veaux de boucherie, les investissements éligibles concernent la rénovation/ la construction du logement en dehors de l’alimentation et de l’abreuvement :
Un ciseau des prix nettement défavorables aux producteurs de porcs en ce début d’année 2021.
Alors que les prévisions début 2020 était optimistes avec une forte demande de la chine, la COVID et la peste porcine en Allemagne sont venues perturber fortement les équilibres.
Le marché allemand s’est effondré avec tout d’abord des fermetures d’abattoirs liées à la COVID puis l’apparition de la fièvre porcine. Ce dernier facteur a entrainé la fermeture des frontières pour le porc allemand et une pression supplémentaire du porc allemand sur le marché Français.
La demande chinoise reste forte mais bénéficie surtout aux producteurs espagnols.
Le marché français reste donc assez atone et la reprise printanière se fait attendre.
Chute des prix à partir de mai 2020
Un niveau de marge correcte pour les clôture de décembre 2020 mais qui est inférieur à 2019
Le prix payé (Prix de Base + Plus-Value) sur 12 mois pour les clôtures de septembre 2020 atteint 1.56 € soit -0.09 ct / 2019. Dans un contexte d’amélioration technique et un prix d’aliment légèrement en hausse (augmentation sensible seulement en fin d’année et plusieurs éleveurs utilisant leurs céréales dans l’échantillon), la marge brute est proche de 1 050 € / truie pour les NE en Vendée.
La baisse / 2019 est de l’ordre de 250 € / truie soit 37 500 € pour un élevage de 150 truies NE mais elle reste supérieure de 100 € / moy sur 5 ans.
Le prix payé s’établit environ 0.11 €/kg au-dessus du coût de revient moyen. Les années 2019 et 2020 ont permis de consolider les trésoreries après une période 2015-2018 assez difficile.
Quels enjeux pour la filière demain ?
Hausse du coût de revient : un effet sur les prix ?
La forte hausse de l’aliment (+ 10 % sur les derniers mois) représente au moins 0.07 ct / kg sur le coût de revient. Il est donc primordial dans un contexte difficile de répercuter ces hausses sur le prix payé aux éleveurs. La loi EGALIM ne semble pas avoir apporté de solution sur ce point et le contexte des négociations semble encore une fois très défavorable pour la production.
Quelle évolution de l’équilibre du marché
En 2020, la consommation des ménages a progressé de 6 % mais elle n’a pas compensé la baisse de consommation Hors Foyer avec une baisse globale de consommation de – 1 %. Le cheptel européen est stable avec une baisse en Allemagne mais une forte hausse en Espagne. Le volume produit progresse avec la hausse de la productivité / truie. La chine reconstitue son cheptel à marche forcée. La question est comment réorienter à moyen terme les volumes qui étaient exportés depuis quelques années.
Une situation sanitaire qui reste fragile
La France a été épargnée pour le moment par la peste porcine mais elle reste fragile. Les éleveurs vont investir pour se protéger par des clôtures et un renforcement des consignes.
Une différenciation des débouchés
Les opérateurs locaux ont mis en place des signes de qualité afin de se différencier par rapport à un marché standard très concurrentiel et se détacher du prix au cadran très volatil. Au niveau local, des productions label sur paille ou bio se développent mais elles représentent encore des volumes assez faibles.
La question à moyen terme pour les éleveurs est d’investir pour moderniser les élevages ou de préparer la vente de leur exploitation pour certains. La transmission de l’activité naissage reste difficile par le manque de compétence locale et la nécessité de moderniser les outils. Le manque de visibilité sur l’évolution du marché est un frein mais certaines exploitations présentent des résultats techniques très encourageants qui ont permis de réduire les coûts de production et de dégager des capacités d’investissements.
Une filière volailles face à 2 virus et une flambée des matières premières.
La filière Volailles a dû faire face en 2020 à deux épidémies majeures, le COVID et la grippe Aviaire qui ont eu des conséquences importantes sur la demande et l’offre. En ce début d’année 2021, la hausse de près de 20 % du coût de l’aliment a des effets sur les coûts de production et pèse sur les négociations des abattoirs avec les GMS.
Volailles : une année 2020 perturbée
La difficulté des filières de volailles festives (canard barbarie, Pintades) a entraîné une baisse des abattages de 1,6% en 2020.
Les achats à domicile ont fortement progressé sur certains produits pendant les périodes de confinement mais n’a pas compensé la réduction des achats en Restauration Hors Domicile.
Les nombreux foyers dans le sud-Ouest d’influenza aviaire ont entrainé l’abattage de près de 2 Millions de volailles. L’impact fort du virus cet hiver a relancé le débat sur le confinement des animaux et les modes de production.
Le niveau d’exportation a fortement chuté en 2020 (-14.1 %). Le niveau d’importation a aussi baissé (de 4.1 %) avec une demande réduite sur les produits en RHD mais une pression forte sur les prix des opérateurs polonais. Le déficit commercial se creuse alors que le contexte aurait pu être plus porteur pour une consommation locale.
Quelques éléments de résultats des éleveurs de volailles vendéens
Marges brute / m² en Volailles standard (Source CERFRANCE 85)
Les marges poulets sont stables en 2020 avec un niveau de rotation correct. Les marges canards sont en baisse en lien avec une forte baisse des rotations en 2020. Certains producteurs de canards ont mis en place des poulets dans leur bâtiments avec des niveaux de marge / m² moins élevés.
Marge brutes / m² en label et en Bio (Source CERFRANCE 85)
Les marges bio se tassent de 5 € / m² en 2 ans dans un contexte plus tendu au niveau de l’équilibre offre demande avec la mise en route de nombreux bâtiments. Les marges label sont stables avec des niveaux de rotation corrects pour les opérateurs vendéens.
Les niveaux d’investissement / UTH reste important mais avec moins de projets de bâtiments neufs et un niveau de rénovation encore important (lumière naturelle, isolation)
Les enjeux de la filière volailles pour 2021
Le coût alimentaire progresse de 20 % / 2019. Le challenge est de répercuter ces hausses des charges auprès des distributeurs dans un contexte de pression forte des opérateurs étrangers et en particulier polonais.
La propagation du virus de la grippe Aviaire semble enfin s’atténuer mais les pouvoirs publics et l’interprofession doivent trouver des réponses.
La fermeture des restaurants et la diminution des repas festif continuent de pénaliser la vente de canards, pintades, pigeons. Il n’y a pas de visibilité sur le marché en 2021.
La pression des associations pour la défense du bien-être animal ne faiblit pas et certaines demandes entrent en contradiction avec la pression sanitaire. Des efforts importants ont été réalisés (lumière naturelle, réduction des densités, parcours). Il est important de communiquer sur ces avancées et de pouvoir répercuter l’augmentation des coûts de production.
La filière est de plus organisée et regroupée autour d’un produit volaille qui a de nombreux atouts au niveau des prix, de la praticité et de la diététique. La consommation de volailles reste stable globalement depuis plusieurs années. Le principal enjeu pour la filière reste de pouvoir rémunérer correctement les éleveurs français dans un contexte de fortes augmentations du coût de production et d’évolution des demandes sociétales.
La filière avait été fragilisée par des épisodes de grippes aviaires en 2016 et 2017 et les périodes de vides sanitaires imposées dans le sud de la France. Elle a dû aussi faire face à une fin d’année 2019 assez difficile en lien avec l’encadrement des promotions. Avec la fermeture des restaurants et l’annulation de beaucoup d’événements festifs, l’année 2020 s’annonce encore plus problématique.
Forte baisse des mises en place en 2020 :
Les fabricants d’aliments annoncent – 32 .8 % de consommation dans la filière en 2020 / 2019 sur les 9 premiers mois. Les mises en place de canards gras ont baissé de 21 % en France sur la même période. Cette réduction était dans un premier temps liée à une baisse de la consommation de 10 % sur la période festive de fin 2019. Cette période représente 70 % de la consommation de foie gras sur l’année. Certains opérateurs ont même incité des éleveurs à cesser définitivement leur production.
La fermeture des restaurants et l’arrêt des repas de famille dans presque toute l’Europe ont entrainé une chute très importante de la consommation de foie gras et de magret. L’exportation a donc aussi été fortement impactée avec – 27.5% sur les 8 premiers mois. Dans le même temps, le volume d’importation a baissé de 7.8 %.
Les opérateurs ont donc décidé de réduire le nombre de lot mis en place entre avril et octobre 2020. De nombreux éleveurs n’ont fait qu’un lot par mois au lieu de 2 lots avec des incidences lourdes en trésorerie.
La Marge PA / canard et la marge brute ont progressé de près de 0.5 € / canard en 5 ans. Le nombre moyen de lot a baissé entre 2015 et 2018 de 22.4 à 20.5 avant de retrouver un niveau de 21.2 en 2019.
Evolution de l’EBE / UTH des gaveurs spécialisés ( Ref CERFRANCE Vendée)
L’EBE a été conforté en 2018 et 2019 en lien avec un niveau de marge brute / canard en augmentation.
Ce niveau d’EBE pourrait fortement chuter en 2020 avec une baisse de 3 à 5 lots par exploitation. De nombreux éleveurs ont encore des annuités liées à l’investissement dans les cages collectives. Au niveau de la trésorerie, peu d’aide ont été possibles pour les éleveurs pour le moment avec un accès au fond de solidarité difficile. Un plan d’aide de l’état basé sur la perte de marge brute est en cours de montage avec les opérateurs.
Les mises en place de fin d’année ont repris mais le contexte reste peu porteur et les stocks à la sortie des fêtes pourraient être importants. Les prévisions de mise en place pour les premiers mois de 2021 sont donc assez faibles.
Les éleveurs de P.A.G. aussi fragilisés
Au niveau de la filière, les éleveurs de canards Prêt à Gaver ont été impactés par des vides plus longs. La marge / canard a tendance à progresser depuis quelques années mais avec une réduction du nombre de lots /an. Ces éleveurs sont actuellement concernés par le confinement de leurs canards en lien avec les risques de grippe aviaire. De nombreux éleveurs ont investi récemment dans des bâtiments afin de réduire les densités et pouvoir confiner leurs animaux.