Retrouvez ci-dessous l’analyse économique de nos experts et les perspectives de la production caprine pour les années à venir.
Après une année 2022 moyenne, un exercice 2023 plus encourageant
Après une année 2022 marquée par une forte inflation généralisée, certains postes, des charges comme des produits, retrouvent des niveaux similaires au passé. Les produits progressent davantage que les charges, améliorant les résultats des exploitations orientées lait de chèvre.
Retrouvez ci-dessous l’analyse économique de nos experts et les perspectives de la filière caprine pour les années à venir.
L’analyse économique 2022 de la filière caprine
Cette année 2022 particulière aura eu pour effet d’accentuer les écarts entre les meilleurs et moins performants. Près de 1 exploitation sur 10 ne permet pas de rémunérer l’éleveur, quand d’un autre coté la proportion d’éleveurs qui dégagent plus de 20 000 €/an passent de 74 % en 2021 à 84 %. L’ensemble des résultats de la filière se trouvent ci-dessous :
Nos conseillers spécialisés Cerfrance Vendée ont réalisé une analyse des résultats technico-économiques 2020 des différentes filières agricoles vendéenne, dont la filière caprine.
Résultats économiques filière caprine
En moyenne, les 25 % des exploitations dégageant les meilleures marges brutes génèrent 184 €/1000L de plus que les 25 % les moins performantes.
Cet écart augmente de 26 € par rapport à l’an passé. L’augmentation du prix profite davantage aux exploitations performantes, bien que globalement les prix payés aux producteurs soient supérieurs de 27 €/1000l à l’année passée. La taille du troupeau ne semble pas être un critère de performance.
Tous les résultats de la filière sont ci-dessous :
Avec la fusion du PCAE et de la partie bien-être animal et biosécurité du plan de relance, de nouveaux critères et de nouveaux investissements ont été intégrés au cahier des charges de la filière élevage ruminant.
Quel est le seuils d’éligibilité au PCAE élevage ruminant ?
Le cheptel minimum est de 50 brebis (ovins) et de 45 chèvres (caprins).
Investissements Bien-être animal et biosécurité dans le cadre du PCAE élevage ruminant
Les projets qui seront éligibles à la partie du plan de relance sont les projets extérieurs (hors bâtiment). Quelques exemples :
Terrassement, dalles stabilisantes, etc.
Aires d’exercice, aire de transfert, etc.
Parc de contention, parc de tri avec aire stabilisée
Aménagement de chemin de pâturage, de clôture fixe ou mobile, etc.
Aménagement de plateforme d’équarrissage, bac d’équarrissage
Plus spécifiquement pour les veaux de boucherie, les investissements éligibles concernent la rénovation/ la construction du logement en dehors de l’alimentation et de l’abreuvement :
Les experts agricoles Cerfrance ont analysé pour vous l’impact du Covid-19 sur les tendances économiques nationales des différentes filières agricoles.
La tendance à la libéralisation des marchés a marqué les dernières décennies. L’Union Européenne poursuit cette tendance avec les accords du CETA et du Mercosur, où toutefois l’enjeu se focalise clairement autour des normes sur les modes de production. Prélude à une nouvelle conception en matière d’échange ? Nous voyons de grands pays agricoles, qui ont tout à gagner à la liberté des échanges, conduire des politiques qui évoluent vers moins de libéralisme : le cas des USA à ce titre est majeur et le blocage des instances de l’OMC ne va faire qu’accentuer le phénomène. Les grands pays d’Asie, quant à eux, prennent conscience que les produits agricoles doivent avoir un traitement à part dans la mondialisation. Les pays importateurs du Maghreb freinent leur ouverture aux pays de la Mer Noire car ils craignent d’être dépendants de zones dont ils connaissent mal les enjeux. On entend à nouveau parler de contrats étatiques qui engageraient des qualités et des volumes pour limiter les fluctuations de prix au consommateur.
Les indicateurs de marché en France sont positifs. Le prix du lait se maintient à un bon niveau. Après l’année 2017 marquée par des investissements importants dans les élevages caprins, en 2018 les projets semblent plus modérés. La maîtrise technique ou les accidents sanitaires expliquent les écarts de résultat. Les fourrages 2018 de faible qualité pourraient freiner la production de début de campagne 2019.
Les indicateurs de marché en France sont positifs. Les éleveurs bénéficient du prix du lait qui se maintient à un bon niveau.
La taille des ateliers caprins poursuit sa progression.
Avec 424 chèvres en moyenne par exploitation, les ateliers
caprins sont le plus souvent associés à une autre production (vaches
allaitantes, céréales…). Dans les élevages spécialisés caprins, le troupeau
atteint 480 chèvres en moyenne et le lait produit par UTH est autour de 204 000
litres
De gros investissements ont été réalisés en 2017 pour la modernisation
d’équipements, salle de traite, distributeurs d’aliments et le
développement. L’année 2018 marque une
pause.
Le capital en élevage spécialisé
caprin s’élève à 308 000 €/UTHe
(UTH exploitant).
Des résultats encourageants pour la filière.
Les élevages spécialisés caprins dégagent un EBE de 64 000 €/UTHe en 2018. Après avoir couvert les charges de remboursement, le disponible pour les prélèvements et l’autofinancement est de l’ordre de 31 000 €. Cette moyenne cache des disparités liées à la maîtrise technique et à la dimension/UTH. La maîtrise technique est un facteur incontournable. Une structure de dimension importante (cheptel, surface) entraîne des investissements élevés. Le niveau d’engagement financier est déterminant sur le revenu disponible.
La maîtrise technique, un incontournable
Un tri est effectué sur la marge brute/1000l. L’écart de marge
brute entre le quart supérieur de l’échantillon et le quart inférieur est de
158 €/1000 l.
Le produit représenté par la vente de lait et animaux de
l’atelier caprin est plus élevé au sein du groupe de tête, + 81 €/1000 litres,
avec une dépense en aliments concentrés inférieure de 78 €/1000 l, Ce groupe qui investit dans la génétique,
vend des chevrettes à la production. A contrario le groupe des moins bonnes marges peine à atteindre son
objectif de taille de troupeau et subit des pertes d’animaux.
La maîtrise du poste alimentation qui représente les ¾ des
charges opérationnelles est primordiale.
Le choix des aliments, la qualité des fourrages, le tri des animaux peu productifs, la constitution de lots homogènes sont des leviers pour améliorer le coût alimentaire.
¾ des charges opérationnelles dans l’alimentation du troupeau
La demande de fromage et autre produits à base de lait de chèvre est dynamique. Les conditions de marché sont favorables. Le prix du lait de chèvre se maintient à un bon niveau.
Retrouvez en vidéo les détails avec Martine POUPARD, notre conseillère spécialisée Cerfrance Vendée :