[INVITATION] Présentation des résultats économiques des exploitations agricoles 2020

[INVITATION] Présentation des résultats économiques des exploitations agricoles 2020

Un temps fort ouvert de manière exceptionnelle à tous !

Chaque année, nous organisons pour nos délégués et nos partenaires, un temps fort. Nous leur présentons les résultats économiques agricoles des exploitations vendéennes 2020. Cette année, ce temps fort a lieu en format digital. Il est donc exceptionnellement ouvert à tous sur inscription : Jeudi 8 avril 2021 de 10h à 12h.

Au programme : Jeudi 8 avril 2021 de 10h à 12h

Les résultats économiques 2020 des exploitations agricoles vendéennes : présentation, analyse et perspectives

Les conseillers spécialisés Cerfrance vous présenteront, par filière, les résultats économiques des exploitations Vendéennes. Par ailleurs, nos partenaires, spécialistes du monde agricole, apporteront leurs éclairages sur ces résultats.

Intéressé ? Inscrivez-vous

En attendant le 8 avril, voici une vidéo qui donne quelques éléments chiffrés :

PAC : Contrôle des engagements MAEC et AB

PAC : Contrôle des engagements MAEC et AB

L’ASP contrôle les mesures MAEC et AB engagées depuis 2015. Elle sollicite un remboursement aux agriculteurs en cas de modification.

PAC : Contrôle des engagements MAEC et AB

Contractualisés par un cahier des charges, les engagements MAEC et AB doivent être respectés durant cinq ans. Dans le cas de non respect ou de modification des critères, l’ASP recalculera l’aide et sollicitera un remboursement.

L’ASP demande des remboursements :

Plusieurs agriculteurs ont réceptionné fin février un courrier de l’ASP notifiant une demande de remboursement. En effet, l’ASP à contrôler les éléments suivants :
– Surfaces résiliées
– Retournement interdit de prairie permanente
– Etc.

Un exemple de déclaration MAEC modifiée

Par exemple, si l’agriculteur a déclaré 4ha40 de surfaces en MAEC en 2015 mais qu’il a retiré 0ha40 lors de la campagne 2018, alors son montant d’aide se revalorise à la baisse pour 2018 et sur les années précédentes (2015, 2016 et 2017).

Ce réajustement concerne toutes les campagnes PAC des cinq années d’engagement

Ce réajustement concerne toutes les campagnes PAC des cinq années d’engagement. Les montants dus seront déduits des virements des campagnes en cours ou à venir.

Les exploitants recevront, sur leur compte TéléPac, un courrier de fin de campagne qui indique l’explication de cette perte (surface globale retranchée par exemple).
Dans le cas où le montant à rembourser à l’ASP est supérieur à 500€, l’aide MAEC/AB en cours sera bloquée. La DDTM devra alors faire une nouvelle instruction du dossier.

Retrouvez tous nos articles sur la PAC

Filière porcine : des prix nettement défavorables

Filière porcine : des prix nettement défavorables

Un ciseau des prix nettement défavorables aux producteurs de porcs en ce début d’année 2021.

Alors que les prévisions début 2020 était optimistes avec une forte demande de la chine, la COVID et la peste porcine en Allemagne sont venues perturber fortement les équilibres.

Le marché allemand s’est effondré avec tout d’abord des fermetures d’abattoirs liées à la COVID puis l’apparition de la fièvre porcine. Ce dernier facteur a entrainé la fermeture des frontières pour le porc allemand et une pression supplémentaire du porc allemand sur le marché Français.

La demande chinoise reste forte mais bénéficie surtout aux producteurs espagnols.

Le marché français reste donc assez atone et la reprise printanière se fait attendre.

Chute des prix à partir de mai 2020

Un niveau de marge correcte pour les clôture de décembre 2020 mais qui est inférieur à 2019

Le prix payé (Prix de Base + Plus-Value) sur 12 mois pour les clôtures de septembre 2020 atteint 1.56 € soit -0.09  ct / 2019. Dans un contexte d’amélioration technique et un prix d’aliment légèrement en hausse (augmentation sensible seulement en fin d’année et plusieurs éleveurs utilisant leurs céréales dans l’échantillon), la marge brute est proche de 1 050 € / truie pour les NE en Vendée.

La baisse / 2019 est de l’ordre de 250 € / truie soit 37 500 € pour un élevage de 150 truies NE mais elle reste supérieure de 100 € / moy sur 5 ans.

Le prix payé s’établit environ 0.11 €/kg au-dessus du coût de revient moyen. Les années 2019 et 2020 ont permis de consolider les trésoreries après une période 2015-2018 assez difficile.

Quels enjeux pour la filière demain ?

  •  Hausse du coût de revient : un effet sur les prix ?

La forte hausse de l’aliment (+ 10 %  sur les derniers mois) représente au moins 0.07 ct / kg sur le coût de revient. Il est donc primordial dans un contexte difficile de répercuter ces hausses sur le prix payé aux éleveurs. La loi EGALIM ne semble pas avoir apporté de solution sur ce point et le contexte des négociations semble encore une fois très défavorable pour la production.

  • Quelle évolution de l’équilibre du marché

En 2020, la consommation des ménages a progressé de 6 % mais elle n’a pas compensé la baisse de consommation Hors Foyer avec une baisse globale de consommation de – 1 %. Le cheptel européen est stable avec une baisse en Allemagne mais une forte hausse en Espagne. Le volume produit progresse avec la hausse de la productivité / truie. La chine reconstitue son cheptel à marche forcée. La question est comment réorienter à moyen terme les volumes qui étaient exportés depuis quelques années.

  • Une situation sanitaire qui reste fragile

La France a été épargnée pour le moment par la peste porcine mais elle reste fragile. Les éleveurs vont investir pour se protéger par des clôtures et un renforcement des consignes.

  • Une différenciation des débouchés

Les opérateurs locaux ont mis en place des signes de qualité afin de se différencier par rapport à un marché standard très concurrentiel et se détacher du prix au cadran très volatil. Au niveau local, des productions label sur paille ou bio se développent mais elles représentent encore des volumes assez faibles.

La question à moyen terme pour les éleveurs est d’investir pour  moderniser les élevages ou de préparer la vente de leur exploitation pour certains.  La transmission de l’activité naissage reste difficile par le manque de compétence locale et la nécessité de moderniser les outils. Le manque de visibilité sur l’évolution du marché est un frein mais certaines exploitations présentent des résultats techniques très encourageants qui ont permis de réduire les coûts de production et de dégager des capacités d’investissements.

Eric EGRON – Conseiller Cerfrance Vendée

Filière volailles : entre virus & flambée des matières premières

Filière volailles : entre virus & flambée des matières premières

Une filière volailles face à 2 virus et une flambée des matières premières.

La filière Volailles a dû faire face en 2020 à deux épidémies majeures, le COVID et la grippe Aviaire qui ont eu des conséquences importantes sur la demande et l’offre. En ce début d’année 2021, la hausse de près de 20 % du coût de l’aliment a des effets sur les coûts de production et pèse sur les négociations des abattoirs avec les GMS.

Volailles : une année 2020 perturbée

La difficulté des filières de volailles festives (canard barbarie, Pintades) a entraîné une baisse des abattages de 1,6% en 2020.

Les achats à domicile ont fortement progressé sur certains produits pendant les périodes de confinement mais n’a pas compensé la réduction des achats en Restauration Hors Domicile.

Les nombreux foyers dans le sud-Ouest d’influenza aviaire ont entrainé l’abattage de près de 2 Millions de volailles. L’impact fort du virus cet hiver a relancé le débat sur le confinement des animaux et les modes de production.

Le niveau d’exportation a fortement chuté en 2020 (-14.1 %). Le niveau d’importation a aussi baissé (de  4.1 %) avec une demande réduite sur les produits en RHD mais une pression forte sur les prix des opérateurs polonais. Le déficit commercial se creuse alors que le contexte aurait pu être plus porteur pour une consommation locale.

Quelques éléments de résultats des éleveurs de volailles vendéens

Marges brute / m² en Volailles standard (Source CERFRANCE 85)

Les marges poulets sont stables en 2020 avec un niveau de rotation correct. Les marges canards sont en baisse en lien avec une forte baisse des rotations en 2020. Certains producteurs de canards ont mis en place des poulets dans leur bâtiments avec des niveaux de marge / m² moins élevés.

Marge brutes / m² en label et en Bio (Source CERFRANCE 85)

Les marges bio se tassent de 5 € / m² en 2 ans dans un contexte plus tendu au niveau de l’équilibre offre demande avec la mise en route de nombreux bâtiments. Les marges label sont stables avec des niveaux de rotation corrects pour les opérateurs vendéens.

Les niveaux d’investissement / UTH reste important mais avec moins de projets de bâtiments neufs et un niveau de rénovation encore important (lumière naturelle, isolation)

Les enjeux de la filière volailles pour 2021

Le coût alimentaire progresse de 20 % / 2019. Le challenge est de répercuter ces hausses des charges auprès des distributeurs dans un contexte de pression forte des opérateurs étrangers et en particulier polonais.

La propagation du virus de la grippe Aviaire semble enfin s’atténuer mais les pouvoirs publics et l’interprofession doivent trouver des réponses.

La fermeture des restaurants et la diminution des repas festif continuent de pénaliser la vente de canards, pintades, pigeons.  Il n’y a pas de visibilité sur le marché en 2021.

La pression des associations pour la défense du bien-être animal ne faiblit pas et certaines demandes entrent en contradiction avec la pression sanitaire. Des efforts importants ont été réalisés (lumière naturelle, réduction des densités, parcours). Il est important de communiquer sur ces avancées et de pouvoir répercuter l’augmentation des coûts de production.

La filière est de plus organisée et regroupée autour d’un produit volaille qui a de nombreux atouts au niveau des prix, de la praticité et de la diététique. La consommation de volailles reste stable globalement depuis plusieurs années. Le principal enjeu pour la filière reste de pouvoir rémunérer correctement les éleveurs français dans un contexte de fortes augmentations du coût de production et d’évolution des demandes sociétales.

Eric EGRON (CERFRANCE 85)