Malgré des résultats 2020 de la filière laitière proches de ceux de 2019 en termes de revenus disponibles, on note de fortes disparités chez les éleveurs.
Les exploitations laitières continuent de grossir
2020 est marqué par une augmentation de la taille des structures vendéennes spécialisés en production laitières.
Depuis 2016, le litrage est passé de 700 000 L à près de 850 000 L par exploitation. Les petites exploitations voient leur litrage rester stable sur 1 an, au contraire des plus grosses structures qui tendent à la hausse. Le salariat continue de se développer pour atteindre près d’un mi-temps en moyenne. La productivité de la main d’œuvre continue d’augmenter.
En 2020, les capitaux propres augmentent à nouveau en production laitière. Avec la stagnation de la rentabilité dégagée se pose la question de la reprise des exploitations dans un contexte où seulement 2 installations sont réalisées contre 3 départs.
La marge brute / 1000L suit l’évolution de 2019 de la filière laitière
Sur le premier semestre, l’évolution positive des prix se ressent dans la marge brute (+ 11€/1000L vs T2 2019). En revanche, la forte inflation des charges, notamment alimentaires, sur le second semestre, vient pénaliser la marge brute des exploitations laitières. La marge brute moyenne est finalement très proche entre 2019 et 2020.
Un EBE/UTH élevé est associé à une bonne performance technico-économique
Selon le critère de tri EBE/UTHe, un écart de 28 €/1000 L est observé sur la marge brute entre le groupe de tête et le groupe de queue. A noter que cet écart se resserre de 6€ en comparaison de 2019, principalement lié à l’amélioration des résultats du quart inférieur.
Cette différence s’explique par une meilleure maîtrise du coût alimentaire (concentrés + fourrages) pour le groupe de tête et une moindre perte d’animaux.
Les revenus disponibles de la filière laitière
58 % des exploitations laitières spécialisées dégagent un revenu disponible au-dessus de 20 000€/UTHe
Finalement, le groupe dégageant le meilleur EBE/UTHe allie dimension et performances techniques. Une telle performance se traduit aujourd’hui par des investissements plus importants et plus récents, et donc des capitaux mobilisés plus conséquents.
Bien que les remboursements bancaires soient presque 3 fois supérieurs dans les exploitations du quart supérieur, le revenu disponible passe lui du simple au quadruple par rapport au quart inférieur.
✏ Arthur Lovat – Conseiller spécialisé Lait à Cerfrance Vendée
⭐L’article qui pourrait vous intéresser :
Re/découvrez les Références économiques agricoles vendéennes 2021