Dans certaines situations, le volume des dettes est tel qu’il n’est pas remboursable, même lorsque les prix vont remonter. Avant que l’accumulation des agios ne creuse encore davantage le trou de trésorerie, des décisions structurelles sont à prendre. Parmi elles, les procédures collectives sont des dispositifs méconnus et peu utilisés.
Les procédures collectives sont relativement peu utilisées. Elles le sont souvent à l’initiative du banquier ou d’un fournisseur qui « tire la sonnette d’alarme ». Elles ont pour nom : procédure de sauvegarde, règlement amiable agricole, règlement judiciaire.
Sans entrer dans les détails techniques, le principe général est de figer le montant des dettes et d’étaler leur remboursement sur une période suffisante pour être supportée par l’exploitation. Une négociation de remise de dettes permet de favoriser la réussite du plan.
Ce sont des décisions à bien réfléchir, en prenant en compte plusieurs conditions de réussite indispensables :
– en premier lieu, prendre ce type de mesure suffisamment tôt avant que la situation ne soit irréversible ;
– être prêt psychologiquement à tenir bon la barre d’un plan de redressement dans la durée ;
– dégager suffisamment d’EBE pour faire face aux engagements courants, réaliser les investissements absolument nécessaires et apurer les dettes progressivement dans le temps.
En d’autres termes, des performances technico-économiques suffisantes sont une condition absolue à vérifier avant de prendre une décision.
Ces plans sont souvent assortis d’une réflexion et de décisions sur tous les leviers d’amélioration de l’EBE en particulier d’amélioration des performances technico-économiques.
Vous pouvez solliciter votre conseiller CERFRANCE pour en savoir davantage.