Nous avons le plaisir de vous partager une nouvelle étude présentant les résultats technico-économiques et financiers des exploitations en agriculture biologique adhérentes aux Cerfrance. Cette édition 2024 compile les résultats 2023 des départements du périmètre de l’Atelier des études économiques.
Cette étude contient des références clés pour vous situer en termes :
- d’excédent brut d’exploitation (EBE) et de résultats,
- d’indicateurs de développement durable,
- de marges brutes par production, etc.
En résumé :
Un marché bio en transition
Les parts de marché du bio sont en recul, impactées par l’inflation et la concurrence d’autres labels. En 2023, malgré une hausse des prix de 7,7 %, le chiffre d’affaires s’est stabilisé à 12 milliards d’euros, mais les volumes consommés ont diminué de 7 %. Les conversions vers le bio stagnent, représentant seulement 10 % de la SAU française, loin de l’objectif de 20 %.
Filière viande bovine : des défis persistants
La consommation de viande bio a chuté de 5 %, et une partie importante est écoulée sur le marché conventionnel, limitant les plus-values pour les éleveurs. Avec un revenu moyen de 17 000 € par UTHF, la filière dépend encore des aides de la PAC. Des stratégies d’intensification et de valorisation sont nécessaires pour surmonter ces obstacles.
Filière laitière : des producteurs qui résistent Filière laitière : des producteurs qui résistent
La collecte de lait bio a diminué de 3 % en 2023, une première depuis 2008. Près de 40 % du lait bio est vendu sur le marché conventionnel, et la prime bio a chuté de 130 € à 50 € pour 1 000 litres. La filière doit renforcer ses débouchés pour retrouver sa pérennité.
Filière œufs : vers un équilibre fragile
La consommation d’œufs biologiques a baissé de 13 %, ramenant leur part de marché à 10,5 %. Un rééquilibrage entre offre et demande est attendu. Pour pérenniser cette filière, les efforts doivent porter sur l’autonomie alimentaire et les circuits locaux.
Filière viticole : leadership mondial sous pression
Avec 20 % du vignoble français converti, la France reste leader mondial. Cependant, la surproduction commence à peser sur les prix, notamment pour le vrac. L’exportation est essentielle pour mieux valoriser les excédents.
Filière légumes : la vente directe en renfort
Face à la baisse des ventes en grandes surfaces, les légumes bio trouvent une nouvelle dynamique grâce à la vente directe, représentant un tiers des volumes. Néanmoins, les producteurs peinent à dégager un revenu suffisant.
Filière grandes cultures : impact du dérèglement climatique
Les surfaces de grandes cultures bio ont doublé en cinq ans, mais les débouchés restent limités. Les conditions climatiques humides de 2024 ont affecté les rendements, mettant en danger l’autonomie de la France en céréales bio.
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