La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a été publiée récemment par le ministère de la transition écologique et solidaire. Elle réaffirme l’intérêt porté au biométhane pour se substituer au gaz naturel, mais propose des trajectoires de tarifs à la baisse.

Remplacer le gaz naturel

Le gaz naturel est aujourd’hui une énergie essentielle au système énergétique français. Sa capacité de stockage est nécessaire pour passer les pointes d’hiver de chauffage et de production d’électricité. Le réseau de distribution est en place. Il n’en reste pas moins une énergie fossile et nécessite donc d’être remplacé à long terme par du biométhane, notamment.

La PPE réaffirme les atouts du biométhane

La PPE réaffirme les atouts du biométhane justifiant de maintenir un soutien public important car « c’est une énergie renouvelable qui :

  • se stocke facilement ;
  • peut être produite par des agriculteurs, leur offrant ainsi une opportunité de revenus complémentaires ;
  • permet de valoriser les déchets pour produire de l’énergie et des matières fertilisantes, qui devront offrir toutes les garanties de qualité sanitaire et environnementale;
  • permet d’utiliser un réseau énergétique existant sur une partie importante du territoire qui dessert les industries et les transports. »

Il est relevé cependant que les coûts de production des gaz renouvelables sont plus élevés que ceux du gaz naturel. Ce qui est assez normal, car la filière est très récente en France. La PPE prévoit donc une série de mesures de promotion du gaz renouvelable :

  • Donner de la visibilité en adoptant un calendrier d’appel d’offres pour le biométhane injecté, mais avec une trajectoire de tarif d’achat de référence, pour atteindre une moyenne de 67 €/MWh PCS en 2023 et 60 €/MWh PCS en 2028.
  • Consolider l’obligation d’achat de biogaz à un tarif réglementé (c’est le cadre actuel), mais avec une trajectoire de tarif d’achat maximal atteignant 87 €/MWh PCS pour le biométhane injecté en 2023 et 80 €/MWh PCS en 2028
  • Favoriser le GNV et le bioGNV notamment grâce au suramortissement à l’achat de véhicules compatibles.

La mise en place de ces mécanismes va donc beaucoup faire bouger les lignes de la filière.

Rédigé par notre Expert Cerfrance ✏️