Les indicateurs de marché en France sont positifs. Les éleveurs bénéficient du prix du lait qui se maintient à un bon niveau.
La taille des ateliers caprins poursuit sa progression.
Avec 424 chèvres en moyenne par exploitation, les ateliers caprins sont le plus souvent associés à une autre production (vaches allaitantes, céréales…). Dans les élevages spécialisés caprins, le troupeau atteint 480 chèvres en moyenne et le lait produit par UTH est autour de 204 000 litres
De gros investissements ont été réalisés en 2017 pour la modernisation d’équipements, salle de traite, distributeurs d’aliments et le développement. L’année 2018 marque une pause.
Le capital en élevage spécialisé caprin s’élève à 308 000 €/UTHe (UTH exploitant).
Des résultats encourageants pour la filière.
Les élevages spécialisés caprins dégagent un EBE de 64 000 €/UTHe en 2018. Après avoir couvert les charges de remboursement, le disponible pour les prélèvements et l’autofinancement est de l’ordre de 31 000 €. Cette moyenne cache des disparités liées à la maîtrise technique et à la dimension/UTH. La maîtrise technique est un facteur incontournable. Une structure de dimension importante (cheptel, surface) entraîne des investissements élevés. Le niveau d’engagement financier est déterminant sur le revenu disponible.
La maîtrise technique, un incontournable
Un tri est effectué sur la marge brute/1000l. L’écart de marge brute entre le quart supérieur de l’échantillon et le quart inférieur est de 158 €/1000 l.
Le produit représenté par la vente de lait et animaux de l’atelier caprin est plus élevé au sein du groupe de tête, + 81 €/1000 litres, avec une dépense en aliments concentrés inférieure de 78 €/1000 l, Ce groupe qui investit dans la génétique, vend des chevrettes à la production. A contrario le groupe des moins bonnes marges peine à atteindre son objectif de taille de troupeau et subit des pertes d’animaux.
La maîtrise du poste alimentation qui représente les ¾ des charges opérationnelles est primordiale.
Le choix des aliments, la qualité des fourrages, le tri des animaux peu productifs, la constitution de lots homogènes sont des leviers pour améliorer le coût alimentaire.
¾ des charges opérationnelles dans l’alimentation du troupeau
Charges opérationnelles par 1000 l |
Martine POUPARD
Conseillère spécialisée Lait
Cerfrance Vendée