Ce dispositif a pour objectif de revoir le financement court terme et moyen terme de l’exploitation, selon des modalités que les banques examineront au cas par cas : allongement de durée, regroupement d’encours existants par de nouveaux emprunts, report d’annuités en fin de période, emprunt de renforcement du fonds de roulement. Il est prévu la possibilité d’intervention de BPIFrance pour garantir une partie des restructurations.

Les bénéficiaires sont tous les éleveurs en difficulté conjoncturelle.

Les banques se sont engagées à la modération sur les taux et les indemnités de remboursement auprès de l’état. Elles pourront examiner au cas par cas chaque situation selon les modalités suivantes :

  • allongement de la durée des encours des prêts à moyen et long terme existant, en priorité ceux finançant le foncier et l’immobilier qui correspondent à des investissements structurants ;
  • regroupement d’encours existants (court, moyen et long terme) par de nouveaux prêts à moyen et long terme ;
  • possibilité de report d’annuités en fin de période :
    • pour les récents installés (installés depuis moins de 6 ans, bénéficiaires ou non des aides à l’installation, en priorité les JA dans leur 6ème année d’installation) et les récents investisseurs
    • au cas par cas pour les autres ;
  • nouveaux crédits de renforcement du fonds de roulement.

 

A noter que les prêts bonifiés ne peuvent pas faire l’objet d’une mesure de restructuration.

 

Pour faciliter l’accompagnement des banques, l’Etat a prévu que BPIFrance puisse garantir les restructurations étudiées par les banques. La garantie est accordée pour la durée du crédit, comprise entre 2 et 15 ans. Il y aura un coût appelé sur le capital restant dû :

  • consolidation de prêts (CT, MT, LT), nouveaux prêts de renforcement de fonds de roulement
    • quotité de garantie : au maximum 50 %
    • coût : 0,70% annuel du capital restant dû pour une quotité de garantie de 50% ;
  • allongement sensible de la durée d’encours de prêts (MT, LT), y compris avec rééchelonnement, et sans abandon de créances ni renoncement aux sûretés affectées initialement aux prêts concernés ;
    • au maximum 70 %
    • coût : 0,98% annuel du capital restant dû pour une quotité de garantie de 70% ;
  • Dans certains cas, une partie du coût de la commission de garantie pourra être prise en charge par le FAC élevage, et notamment l’allongement des prêts d’au moins 2 ans et la consolidation des prêts court terme ou moyen terme.

 

Il est bien évident que les banques engageront des restructurations dans les exploitations dont la ressource structurelle moyenne (EBE) permet de faire face aux nouvelles échéances des financements restructurés. L’examen ne peut donc être que du cas par cas.

 

Les bénéficiaires de la garantie BPIFrance sont les suivants :

–          entreprises relevant des codes NAF « élevage » : 01.41Z ; 01.42Z ; 01.45Z ; 01.46Z ; 01.50Z (pas de passage obligatoire en cellule d’urgence) ;

–           entreprises qui ne relèvent pas de ces codes NAF mais qui sont qualifiées d’entreprises d’élevage par la cellule d’urgence.

Rédigé par notre Expert Cerfrance ✏️