Les associés du GAEC MONCHEMIN ont un temps été intéressés par le projet collectif de leur canton. Puis ils se sont décidés à tenter l’aventure seuls. Après avoir déterminé leur potentiel, muri leurs objectifs, consulter des entreprises avec l’aide de CERFRANCE VENDEE, ils ont finalisé leur plan de financement. Leur unité a été mise en service en août 2018. Ils ouvrent leurs portes aux visiteurs.
La méthanisation est une activité à forte rentabilité mais le projet est toujours différent d’une situation à l’autre. Les associés ont pris le temps pour optimiser toutes les opportunités qui se présentaient.
Une belle réalisation intégrée au système du GAEC
- Moteur de cogénération 200 kwe
- Gisement : effluents et CIVE
- Prévision de production : 1 600 000 kwh/an
- Valorisation de la chaleur :
- Chauffage du bureau, nurserie, salle de traite
- Séchage à plat pour fourrages, grains…
Le point de départ : les associés ont posé leurs objectifs
- Qui porte le projet ? faut-il le travailler en groupe ou à partir de son exploitation ?
- Qui porte l’investissement, le risque financier et bénéficie de la valeur ajoutée ? les 3 éléments sont liés.
- Comment le projet est partagé sur le territoire ?
Le GAEC MONCHEMIN a souhaité inclure des voisins, qui n’envisageaient pas porter financièrement le projet, mais participer comme apporteurs de matière. Les associés ont recherché des synergies pour que chacun s’y retrouve.
Etablir un premier diagnostic
- Le potentiel du gisement. Il était un peu juste au départ pour atteindre le seuil d’équilibre économique. Les associés ont réfléchi aux opportunités de proximité, pour en conserver la maitrise.
- Les conséquences de la ration sur différents axes :
- le fiscal et le juridique, les associés ont fait le choix d’intégrer l’unité dans le GAEC
- les règles sanitaires et ICPE, La conservation de l’unité dans le périmètre du GAEC simplifiait les applications réglementaires.
- le process de traitement des matières, le choix du constructeur, l’emplacement du site. Les associés ont recherché la simplicité et la robustesse.
- Le coût de production et/ou de collecte des matières de l’exploitation, dont le transport du fumier du 2ème site. Les synergies entre la méthanisation et l’exploitation (les exploitations). Les associés ont fait évoluer leur assolement en parallèle du projet pour bien valoriser la chaleur par le séchage des fourrages. Il reste aujourd’hui à bien valider les modalités pratiques d’utilisation du hangar de séchage.
- Les besoins d’investissements qui intègrent le process, mais aussi le stockage, l’épandage. Les associés ont cherché à optimiser les tâches qui pouvaient l’être, notamment l’automatisation de la collecte des fumiers de logette à la sortie du bâtiment VL.
- L’équilibre économique et financier a été trouvé en faisant des compromis entre la sécurité des équipements et leurs coûts.
Garder son indépendance ?
Il est possible de travailler directement avec un constructeur pour développer son projet. Le risque est de ne pas explorer la totalité du champ des possibles. Le GAEC MONCHEMIN a choisi de se faire appuyer par CERFRANCE VENDEE pour consulter 4 entreprises. En préparant bien le cahier des charges et les rencontres, les associés ont amené les constructeurs à personnaliser leur offre par rapport aux seuls besoins et objectifs du GAEC.
La gestion de projet c’est donc de la méthode mais aussi beaucoup de temps et de l’autofinancement à y consacrer
Pour finaliser son dossier de financement et de subvention, les associés ont dû engager des frais de dossiers : ICPE, Permis de Construire, dossier de subvention … bien que l’accord de subvention ne soit pas totalement acquis au départ puisqu’il y a des critères d’accès aux aides, et de plus en plus des enveloppes financières limitées. Aujourd’hui l’ADEME n’arrive plus à servir totalement les dossiers présentés.